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Déguerpissement, alliance avec le RPG, futures échéances électorales : Idriss Chérif se confie

Idriss Chérif président de l’Union pour le Changement de Guinée (UCG) a conféré avec un groupe de journalistes ce jeudi 22 avril. À cette occasion, l’allié de Alpha Condé a passé en revue l’actualité sociopolitique du pays. De l’état de santé de son parti politique, au déguerpissement en passant par son alliance avec le RPG arc-en-ciel, l’ancien ministre a touché à tout.

En ce qui concerne son parti politique l’UCG, Idriss Chérif a tenu à préciser que son parti est en alliance avec le RPG arc-en-ciel et que « cette alliance court jusqu’à la fin du mandat du président de la République. À l’occasion de l’élection présidentielle de 2026, mon parti vous dira qu’il est candidat et qu’il ne l’est pas », a t-il laissé entendre.

S’exprimant sur l’opération de déguerpissement qui a eu lieu à Conakry et environs, Idriss Chérif n’a pas manqué de fustiger la manière par laquelle cette opération s’est déroulée. Il dénonce un vice de procédure. « Je suis un peu surpris. Je pense qu’un pays c’est les lois et ce sont les règles, il faut les appliquer. Il faut déguerpir les emprises sur les voies publiques mais les lieux privés non. Je crois que dans ce sens-là il faut faire la lumière. Il faut que l’État prenne ses engagements, qu’il sache qu’il a eu tort. On ne peut pas aller déguerpir la maison de quelqu’un, pour dire qu’on fait le déguerpissement sans se demander, il faut que les gens soient dédommagés. Normalement, on dédommage avant de casser, c’est la procédure. On ne peut pas casser pour venir après pour parler de dédommagement. Il y a eu vice de procédure. Dans ce cas je ne partage pas l’avis de ceux qui ont détruit. Il faut faire des enquêtes, retrouver les coupables et appliquer la loi.

Idriss Chérif s’est aussi prononcé sur la sortie médiatique de Mamadou Sylla, chef de file de l’opposition parlementaire qui réclame son budget de fonctionnement. Il propose au député de changer de stratégie. « J’ai cherché à rencontrer Mamadou Sylla mais je n’ai pas pu d’abord. En Guinée, les gens pensent qu’il faut créer des ennemis alors que la politique c’est l’approche. Le budget de souveraineté qu’on donne au chef de file de l’opposition, dans certains pays c’est institutionnalisé. Mais ici, j’ai appris que ce n’est pas dans la ligne du budget de l’Assemblée Nationale, c’est le président qui donne. Dans ce sens-là, c’est un peu compliqué. Pour qu’on donne il faut que ça existe quelque part. Mais ce n’est pas sur la place publique qu’on peut régler ce genre de problème. Il faut dialoguer, il faut négocier à l’interne, il faut rencontrer le président de la République et certaines institutions au lieu de mettre ça sur la place publique. Il faut être patient », a-t-il conseillé.

Diop Ramatoulaye

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