Des handicapés physiques ont été déguerpis ce lundi 26 avril 2021 au 8 Novembre où ils ont élu domicile depuis un certain temps, contre la volonté des autorités. Leurs habitations ont été brulées.
A en croire à Mamadou Cellou Tounkara, porte-parole des déguerpis, ils ne savent plus que faire. Ils sont forcés à quitter le 8 Novembre alors qu’ils n’ont plus de place à la cité de solidarité en haute banlieue.
« Ils nous ont chassé là-bas, dans la cité de solidarité, nous on n’a pas de possibilité. Ils ont mainte fois fait cela. Aujourd’hui on se sent mal parce qu’ils ont brulé tous nos habits. Ils n’ont pas frappé quelqu’un mais tout est brulé. Seul ce que je porte qui me reste », s’est-t-il plaint.
M’ma Binti Sylla, une autre victime dit avoir été surprise par l’intervention des forces de l’ordre. « J’étais dans mon dortoir. C’est là-bas qu’un ami m’a dit qu’ils vont venir bruler ici. J’ai non, ils nous ont pardonné pour rester là. Peu de temps après, j’étais couchée, je les ai vu venir. Je leur ai demandé de nous permettre de faire sortir nos bagages et nos mangers. Ce qu’ils ont accepté. Malheureusement, ils ont tout brulé dehors. Je n’ai plus là où aller.
Les gens-là se sont acharnés contre nous. On demande de nous donner là où loger. La dernière fois, et cette fois-ci, ils ont encore pris tous mon argent. Je ne vais pas leur pardonner ça. Je ne les pardonne pas pour l’argent qu’ils ont pris ici », a-t-elle dit.
N’ayant plus de résidence, les déguerpis du 8 Novembre lance un appel aux autorités. « Je lance un appel au président de la République de nous aider à retourner dans la cité de solidarité de Taouyah », lance Mamadou Cellou Tounkara.
Souleymane Bah pour Guinee114.com