L’opération de déguerpissement des emprises publiques entamée depuis plus d’un mois dans la zone du Grand Conakry se poursuivra, à en croire le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Ibrahima Kourouma. Sauf que cette opération de démolition des encombrants physiques ne touchera pas la corniche littorale.
D’après Ibrahima Kourouma ce domaine est récupéré par l’État. Autrement dit ce coin appartient désormais à l’État et ceux qui construisent payent des milliards de francs guinéens comme frais de pénalité versée dans la caisse de l’État. « C’est la même chose pour les DPM, c’est imprescriptible et inaliénable», a-t-il mentionné.
« Je voudrais vous dire, poursuit-il, déjà que ceux qui ont remblayé à ce niveau, vous savez la situation est apparente à Camayenne, ils ont été facturés à trois milliards huit cents millions (3.800.000.000) de francs guinéens qui sont versés dans les caisses de l’États. C’est prélevé et mis au compte de l’État. Si vous avez le temps vous venez je vous donne la copie. Ils ont fait un remblai pour occuper la corniche littorale mais nous avons envoyé une équipe pour faire les levées parce-que le coin va être immatriculé au nom de l’État… »
Cette démarche vise, selon le ministre de l’Aménagement du Territoire, à lutter contre l’occupation des domaines de l’État par des particuliers dans cette partie de Conakry. « C’est un moyens dans un premier de ce que nous sommes en train de faire pour mettre fin à cette pratique. On ne baille pas, ça devient un domaine de l’État, il est immatriculé. L’État en fait ce qu’il veut. Après avoir payé la pénalité, c’est levé, immatriculé, ça rentre dans le portefeuille de l’État », a indiqué le ministre Ibrahima Kourouma invité de l’émission On refait le monde de Djoma médias, le mercredi, 17 mars 2021.
Mamadou Kouyaté