Frigui Camara, directeur des micros réalisations de la Mairie de Ratoma, l’une des cinq communes de Conakry s’est prononcé ce mercredi 27 janvier 2021 sur l’opération de déguerpissement qui débutera à la fin de ce mois en cours dans les communes de la capitale guinéenne. Cette décision fait suite à une réunion dont l’objet principal était le déguerpissement des emprises publiques qui occasionnent des multiples embouteillages via l’occupation anarchique des voies et des accidents. Réunion tenue au gouvernorat de Conakry le mercredi dernier. dit-on.
Le ministère de l’aménagement du territoire, de l’habitat et gouvernorat sont les initiateurs de ce projet de déguerpissement, d’après Frigui Camara. La police nationale, les élus locaux et la garde communale, bref toutes les entités concernées par cette opération étaient représentées à cette rencontre, dit-il.
« L’information a été passée pour sensibiliser les gens par rapport à la question parce qu’il était très important de commencer par la sensibilisation pour ne pas que les gens se voient devant des faits accomplis. Si vous suivez certains médias comme la RTG, des informations passent dans toutes langues pour dire aux gens de quitter. Il y a un délai de dix jours qui sont accordés pour tous ceux qui sont concernés par ce problème. Le marquage va être effectué durant ces dix jours. Après cela, maintenant le vrai déguerpissement dans son vrai sens va commencer. C’est toutes les cinq communes de Conakry qui sont concernées. Et toutes voies d’accès, les garages, les occupations anarchiques, les emprises, les impasses sont concernées sauf dans les quartiers où ils ne seront pas gênés. Je crois qu’avec la sensibilisation la population va comprendre et elle va se recaser quelques parts où elle ne sera pas gênée », explique le directeur des micros réalisations de la Commune de Ratoma.
Toutefois d’après lui, il n’aura pas de dédommagement. « Le dédommagement c’est quand tu es dans la logique, tu es sur un espace vraiment qui t’appartient. Mais ce sont des emprises. Il y en a qui sont installés par des services mais tu vas trouver le document qu’ils ont est provisoire et c’est bien dit dedans quand l’État en a besoin il va retirer sans contrepartie. Je crois qu’à partir du 28 janvier au plus tard début février, les opérations de déguerpissements vont commencer. C’est vrai que ça fera mal quelques parts, nous le savons mais il faut être un bon citoyen. Nous partageons leurs peines mais il faut accepter l’application de la loi comme ce n’est pas Ratoma seulement. Je ne ferai qu’apporter mon soutien à cette population pour qu’elle respect le délai d’enlèvement par elle-même par rapport à tout ce qui est lié à leurs biens sur le terrain. Pour ne pas que les machines viennent gâter ce qu’ils ont mis en place des années durant. Quand on l’enlèvement volontairement, librement je pense qu’il aura moins de pertes que les machines », a-t-il conseillé dans une vidéo publiée sur la page Facebook d’un reporter de guineematin.
Décryptage Mamadou Kouyaté
