Concernant l’établissement des actes de naissance, les autorités guinéennes ont récemment décidé de migrer de l’analogie vers le numérique. A l’état civil de Ratoma, des citoyens se plaignent de la lenteur de la procédure administrative.
Les autorités avaient indiqué que pour obtenir ce document qu’au maximum deux semaines suffisaient comme délai. Ce qui n’est malheureusement pas le cas sur le terrain. Ce mardi 23mars 2021, notre rédaction est allée à la rencontre de quelques citoyens victimes de ces difficultés.
Venu pour la troisième fois récupérer son extrait d’acte de naissance biométrique, Lamine Kaba, habitant de Sonfonia, ne l’aura malheureusement pas. Il n’a pas pu cacher sa colère. «Je suis venu chercher mon extrait d’acte de naissance biométrique. Ça fait des semaines, on m’a donné rendez-vous mais ils n’ont pas respecté. Normalement si tu fixe un délai, il faut le respecter. Il ne faut pas tourner les gens comme ça. Moi je viens de loin. Je laisse toutes mes affaires. Moi j’ai besoin de cela sérieusement, je dois voyager, et je ne veux pas voyager sans l’avoir. Il faut servir les gens à bon temps», a-t-il réagi.
Noubou Souaré, un autre citoyen de la commune de Ratoma, dit avoir déposé son dossier il y a plus d’un mois. Mais jusqu’à présent, il n’est pas servi. « J’ai fait le dépôt il y a un mois et quelques jours. Jusqu’à présent, il n’y a aucune précision sur le jour où nous allons entrer en possession de cela. C’est décevant », a témoigné lui aussi.
Du côté des autorités communales, les autorités reconnaissent la lenteur mais rejetant la responsabilité. «A notre niveau nous rencontrons d’énormes difficultés. A la télévision, on leur a dit au maximum deux semaines pour obtenir mais la réalité des choses fait qu’il arrive que le processus technique ne parvienne pas à être résolu dans les deux semaines. On a des reçus qui datent plus de deux mois, qui ne sont pas validés entre la banque et le projet. Et tant que ce reçu n’est pas validé, quoique tu fasses dans la saisie, tu ne pourras pas sortir ton document, il ne peut pas être imprimé, il ne peut pas être validé. Et chaque matin, nous essayons de remonter au niveau de la société des informations d’une quantité de reçus », nous a expliqué Aliou Souaré, chef service adjoint de l’état civil de Ratoma.
Au nom de la commune, ce responsable rassure que l’état civil est prêt à accompagner le projet mais il demande à ce qu’on leur rende la tâche facile. «Qu’ils essaient d’accélérer la validation des reçus, pour qu’on puisse libérer nos clients », sollicite-t-il.
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Souleymane Bah pour Guinee114.com
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