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Demande de requalification des faits au procès du 28 sept : réaction d’un avocat de la défense

Dans sa communication, Me Jean Baptiste Jocamey HABA, un des avocats du capitaine Moussa Dadis  CAMARA donne des explications suite à la demande du parquet sur la requalification des faits dans le procès des évènements du 28 septembre 2009 en crime contre l’humanité.

« Rappelez-vous que ce procès là, il est engagé sur la base de deux (2) rapports : l’une de la commission nationale d’enquête indépendante et l’autre de la commission internationale d’enquête et la commission internationale d’enquête qui avait saisi presque même l’ONU et toutes les institutions qui peuvent connaître cette affaire là. Il était question si vous voulez des crimes contre l’humanité. Il a été question de responsabilité de fait de supérieur hiérarchique. Il a été question de tous ce que vous pouvez imaginer tenant compte d’un lien de subordination, tenant compte également d’une hiérarchisation. Mais le président Dadis a été inculpé à Ouagadougou, l’ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel a elle même pris le soins de requalifier le faits » a-t-il fait savoir

Poursuivant, l’homme en robe noire dit à qui veut l’entendre que le ministère public empêche la Défense d’évoluer.

« Ce qui est important pour moi et qui réjouit la défense du capitaine Moussa Dadis, alors on a quitté de crimes contre l’humanité, on a quitté responsabilité de supérieur hiérarchique, on est revenu à des faits que vous connaissez aujourd’hui. On revient après deux ans, c’est à dire tout simplement que le poursuivant qui a l’obligation de rapporter toutes les preuves pour qu’on puisse tenir ces personnes là dans les liens de la prévention pour crimes constitués. Cela est un signal for. Il faut que l’on comprenne aujourd’hui pour les faits pour lesquels nos clients étaient poursuivis notamment le président Dadis, aucun élément ne peut être contre lui. On veut donc, requalifier les faits et un autre débat va reprendre sur cette requalification. Voilà, pourquoi on va encore retarder initialement, ce procès qui a déjà inutilement duré . C’est renvoyé au 18 mars alors que si j’ai bien écouté le président dans sa police, il voudrait déjà passer à des confrontations. Nous allons encore attendre ces confrontations. Donc, on est pas encore au bout du tunnel à cause du parquet, à cause d’un ministère public qui est à court d’arguments, qui est à court de preuves. Il n’a aucun élément contre notre client le président Dadis », indique t-il.

 

Aliou Diaguissa SOW

Tel: 627 51 44 41

 

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