Dr Ibrahima Kassory Fofana séjourne depuis février dernier à la clinique Pasteur où il reçoit des soins. Selon ses avocats, c’est à cause de la maladie que l’ancien Premier ministre guinéen n’a toujours pas pu comparaître devant la CRIEF.
Son camp a demandé à plusieurs reprises l’autorisation d’une évacuation sanitaire pour lui permettre de se traiter, mais la Cour de répression des infractions économiques et financières a toujours opposé une fin de non recevoir à cette demande.
Lundi passé, la Cour a fait comparaître Dr Mamadou Alpha Diallo, son médecin traitant. Ce dernier a lui aussi suggéré une évacuation sanitaire du prévenu afin de bénéficier d’une meilleure prise en charge. Cette recommandation n’a pas encore eu une réponse favorable de la part de la CRIEF, qui a décidé d’aller interroger Kassory Fofana dans son lit d’hôpital, mardi prochain.
Le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) a réagi sur sa page Facebook sur ce dossier qui est au centre des débats dans la cité. Bah Oury a interpellé la justice et les autorités guinéennes sur cette situation brûlante.
« Selon le médecin de l’Ex-PM 𝐃𝐫 𝐈𝐛𝐫𝐚𝐡𝐢𝐦𝐚 𝐊𝐚𝐬𝐬𝐨𝐫𝐲 𝐅𝐨𝐟𝐚𝐧𝐚 son état de santé est critique. Sa détention préventive suite aux poursuites de la 𝐂𝐑𝐈𝐄𝐅 l’empêche d’être soigné dans des hôpitaux spécialisés. Cette situation nous interpelle doublement. Sur le plan humanitaire d’abord .
Ensuite, la justice et les autorités guinéennes doivent à cet égard s’entourer de toutes les dispositions nécessaires pour éviter de gérer une situation analogue à celle relative au PM 𝒎𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏 𝑩𝒐𝒖𝒃𝒂 𝑴𝒂ï𝒈𝒂 décédé en détention. La question est sensible. Il est nécessaire dans de telles circonstances que l’humanisme et la justice aillent de pair. La bonne foi des différents acteurs de ce dossier doit converger vers l’indispensable nécessité de protéger aussi bien la réputation de la justice guinéenne que de l’image de la Guinée », a t-il écrit sur sa page Facebook.
Dr Ibrahima Kassory Fofana et plusieurs autres anciens dignitaires du régime Alpha Condé sont poursuivis pour des faits présumés de « détournements des deniers publics, corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite » entre autres.
Mamadou Macka Diallo
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