À travers une lettre, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unis (NU) demande des explications au président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya par rapport à la détention de Oumar Sylla dit Foniké Mengué et Ibrahima Diallo, respectivement coordinateur et responsable des opérations du FNDC. Le conseil sollicite la coopération du chef de l’État pour tirer au clair ces cas qui ont été portés à son attention tout en souhaitant recevoir une réponse dans 60 jours.
Ce vendredi, 16 décembre 2022, notre rédaction a interrogé Mamadou Kaly Diallo de la Baillonnette Intelligente sur ce sujet. Défenseur des droits de l’homme, Diallo a tout d’abord souligné que de telles interpellations sont tout à fait fondées en matière des droits de l’homme avant d’évoquer le cas précis des leaders d’opinion.
«Ces interpellations en matière des droits de l’homme, elles sont tout à fait fondées. Elles obéissent au respect de la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce sont des mécanismes. Vous savez les rapporteurs, les organes, des traités se sont des mécanismes mis en place par le système des Nations Unis pour veiller à la promotion et à la protection des droits de l’homme ainsi qu’au respect des engagements pris dans ce sens-là. Chaque citoyen accusé d’un acte délictueux, mais il a droit à un procès juste et équitable dans un délai raisonnable. Mais ce qui se passe aujourd’hui, cette problématique de détention préventive pose problème. Donc, tout citoyen accusé d’un acte délictueux mais il faudrait qu’il soit situé à travers un procès juste et équitable qui suppose que les droits à la défense lui ont été garantis et que toutes les voix de recours ont été épuisées dans un délai raisonnable. Et quand vous prenez maintenant le cas de ces personnes-là, je veux parler de Foniké, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry, ça fait longtemps depuis qu’ils ont été interpellés, ils devraient être situés sur leur sort. On ne dit pas qu’ils ne sont pas coupables ou qu’ils le sont. Non, la question ne se pose pas à ce niveau. En matière des droits de l’homme qu’ils obtiennent un procès juste et équitable dans un délai raisonnable », a expliqué Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme.
Il faut rappeler que Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Ibrahima Diallo ont été mis aux arrêts depuis le 30 juillet 2022 à Conakry et ils y séjournent toujours à la maison Centrale de Conakry sans procès.
Mamadou Macka Diallo
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