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Démantèlement des émetteurs de Sabari FM : Ousmane Gaoual pointe du doigt une violation répétée de la loi

Déclaré « ennemi de la presse guinéenne », Ousmane Gaoual Diallo s’est expliqué ce lundi, 29 mai 2023, sur la récente brouille entre les médias privés et les autorités de la transition. Le ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique a évoqué notamment le démantèlement des émetteurs des radios Sabari et Love FM.

Il soutient que cette action de l’ARPT fait suite à plusieurs avertissements adressés au Groupe de presse Afric Vision (dont sont membres les deux stations) par rapport au non-respect des aspects techniques. Le porte-parole du gouvernement s’est exprimé dans l’émission Les Grandes Gueules de Radio Espace.

« Sabari avait été alerté depuis décembre à travers des courriers les informant que les équipements qu’ils avaient n’étaient conformes ni à leur cahier de charges ni aux exigences. Ils ont émis par exemple un émetteur à côté de l’aéroport de Gbessia qui perturbe les fréquences de la Tour de contrôle de l’aéroport.

Depuis décembre, ils ont été sommés de le démonter, ils ont reçu les courriers. Ce que j’ai dit qu’il n’y avait aucune de vérité dans ce qui a été dit, c’est de présenter cela comme quelque chose qui les surprend, que c’est un vol nuitamment organisé sur lequel ils n’avaient aucune information, sauf quand l’ARPT est venue.

C’est faux. Ils savent exactement ce qu’il s’est passé, ils savent les courriers qu’ils ont reçus. Depuis l’année dernière, jusqu’au mois de décembre, ils ont reçu des avertissements là-dessus. On leur a demandé d’enlever les équipements pour les amener pour la vérification de la conformité », a-t-il indiqué.

Le ministre ajoute qu’avant la restitution des émetteurs démantelés les responsables du Groupe Afric Vision ont pris l’engagement de veiller au respect des normes. Par ailleurs, il a démenti le brouillage des ondes de certaines radios, dont FIM FM, constaté ces dernières semaines. Selon lui, son département n’a aucune capacité de faire une telle action.

« Le ministère des Postes, télécommunications et de l’économie numérique ne dispose d’aucun outil, ni pour brouiller ni pour contrôler ni pour analyser. Il n’y a aucun équipement qui nous permet de le faire. Ceux qui disent que c’est fait, qu’ils arrêtent de manipuler les gens, qu’ils aillent déposer leurs réclamations à la HAC. La HAC peut instruire des investigations pour qu’on sorte de la manipulation ».

Parlant de la restriction de l’accès à certains sites d’information, Ousmane Gaoual Diallo a tenté également de dédouaner l’État guinéen. « Quand on veut filtrer un site internet, on n’a pas besoin de perturber tout l’internet du pays. On le fixe, il ne sera plus accessible, ni par VPN ni par d’autres moyens. Si on veut fermer un site, nous en avons les bonnes raisons, en deux clics seulement, on le ferme, il ne sera plus accessible », a-t-il laissé entendre.

Le porte-parole du gouvernement assure que les problèmes constatés récemment au niveau de l’accès à certains médias en ligne et aux réseaux sociaux sont dus à une perturbation du réseau internet en Guinée, qui ne relève pas de la volonté des autorités du pays.

Guinee114

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