L’explosion à Freetown, capitale de la Sierra Leone voisine, d’un camion citerne contenant de l’essence et les drames humain (plus de 90 morts) et matériel (plusieurs biens partis en fumée) enregistrés, devrait avoir l’avantage de relancer le débat sur la nécessaire délocalisation du dépôt pétrolier de Conakry.
Implanté dans la presqu’ile de Kaloum, centre administratif et des affaires de la capitale guinéenne, ce dépôt représente, au yeux de beaucoup d’observateurs, d’énormes risques pour le pays. L’ancien ministre des Hydrocarbures en était conscient. Diakaria Koulibaly travaillait sur un projet de délocalisation de ce dépôt. Le site a été identifié hors de la capitale, dans la zone de Maferinya, préfecture de Forécariah.
Le 12 janvier 2021, un protocole d’accord portant fixation du périmètre géographique devant abriter les installations du nouveau dépôt pétrolier en cohabitation avec les infrastructures minières du projet Simandou a été signé avec Fadi Wazni, un haut responsable de la société minière Winning Consortium Simandou.
Le nouveau ministre en charge des Hydrocarbures, Ibrahima Abé Sylla, devrait en faire une priorité afin de prévenir toute éventualité fâcheuse qui pouvant résulté de l’existence de cette poudrière en plein cœur de la capitale. Des moyens à la disposition de l’Office national des pétroles relevant de son ministère et un échange sincère avec son prédécesseur sur le sujet pourrait aider à une rapide et bonne appropriation du projet pour diligence dans l’intérêt de la sécurité publique.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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