A quelques jours de l’ouverture des classes prévue le 1er décembre, le Proviseur du Lycée Bonfi dans la commune de Matam (Conakry) aurait procédé au remplacement de sept (7) enseignants membres du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée).
A la place de ces enseignants titulaires, le proviseur du Lycée Bonfi aurait recruté des vacataires. L’information a été confirmée ce vendredi 13 novembre 2020 par Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, au cours d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères d’Espace (radio et TV).
« Les sept (7) enseignants ont été remplacés par le proviseur par des vacataires. C’est ce qui est encore plus grave. Si au moins c’était des professeurs titulaires qui étaient là au niveau de l’école qui n’avaient pas l’emploi du temps qu’on avait désigné, là on pouvait comprendre. Mais des professeurs vacataires, des militants du RPG qu’il a ramassé pour venir remplacer des titulaires. Nous avons les preuves parce que c’est un proviseur récidiviste dans ce cadre-là », a déclaré Aboubacar Soumah pour qui cette mise à l’écart des sept enseignants « est dû uniquement à leur appartenance au SLECG parce que déjà certains sont nos représentants à la base au niveau de la commune de Matam et au niveau de l’établissement du Lycée Bonfi ».
Sur cette question, le directeur communal de l’éducation (DCE) de Matam attend d’abord d’avoir la version de fait du proviseur avant de se prononcer. Mais avant, il met en garde.
« Il n’y a même pas d’enseignants vacataires dans les établissements scolaires. Le responsable scolaire qui se hasarderait à utiliser un enseignant vacataire, il sera en porte-à-faux avec les règlements. C’est pourquoi je vous dis j’attends à ce qu’on me remonte la liste des enseignants remplacés parce qu’ils n’ont pas la charge normale pour comparer par rapport à ce qui ont été utilisé dans les établissements scolaires », a laissé entendre Ibrahima 2 Barry.
En attendant, Aboubacar Soumah rassure les sept membres de son organisation qu’il va passer par leur hiérarchie pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
Mamadou Macka Diallo
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