Le gouvernement guinéen est choqué par les agissements de certains dirigeants ouest-africains, qui se permettent de maltraiter des ressortissants d’autres pays membres de la CEDEAO dans leur pays. C’est le Premier ministre de transition, Dr Bernard Goumou, qui l’a fait savoir ce samedi 17 juin 2023, lors de la cérémonie d’inauguration de la route nationale N°4 allant de Coyah à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone. Le chef du gouvernement guinéen a exigé l’arrêt de ces agissements, qui sont contraires à l’esprit de la CEDEAO.
« Le projet vise à améliorer les conditions de circulation des personnes et de leurs biens entre les États de la CEDEAO pour le plus grand bénéfice de nos populations. Cependant, il est désolant de constater que malgré cette vision panafricaniste du président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, qui s’est exprimée dès le 5 septembre 2021 par la réouverture des frontières guinéennes, closes depuis de longs mois, d’autres pays s’évertuent à brimer et à maltraiter des ressortissants de la CEDEAO, en les prenant comme des bouc-émissaires dans des crises internes.
La République de Guinée maintiendra sa politique de panafricanisme, mais exige que les autorités de ces pays arrêtent ces maltraitances à but populiste envers des communautés dites étrangères et d’engager très rapidement un dialogue fraternel pour la recherche de solutions appropriées avec leurs voisins, comme il sied dans ce genre de situation », a déclaré Dr Bernard Goumou.
Cette sortie du Premier ministre guinéen intervient peu après l’arrestation de plus d’une centaine de Guinéens au Sénégal, qui ont été expulsés du pays. Dakar accuse les personnes concernées d’être mêlées dans les violences enregistrées récemment au Sénégal, mais les autorités guinéennes contestent cette version. Selon Conakry, la plupart des Guinéens interpellés et expulsés ne sont que des Bouc-émissaires pour les autorités sénégalaises.
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