Les réactions continuent de se faire suite à la violente interpellation de plusieurs journalistes hier, lundi 16 octobre 2023, et les poursuites engagées contre eux. Dans un message publié sur son compte X (ex Twitter), le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré, a dénoncé un recul démocratique
« Nous nous sommes battus en 2005 pour faire de la liberté de la presse une réalité en Guinée. Il ne saurait avoir une véritable Démocratie sans une presse libre. La violence proférée, ce lundi, contre des journalistes suivie de l’arrestation de 14 d’entre eux, est un recul », a écrit l’ancien Premier ministre et leader politique guinéen.
La violence dénoncée par Sidya Touré a eu lieu à l’occasion d’une marche pacifique appelée par le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée pour réclamer la levée des restrictions qui touchent le site d’informations Guineematin.com, dont l’accès est bloqué depuis deux mois sur le territoire guinéen.
Les forces de l’ordre ont violemment réprimée cette manifestation, blessant trois journalistes et interpellant 13 autres. Ces derniers ont été conduits d’abord au commissariat central de Kaloum, avant d’être déférés plus tard au parquet du tribunal de première instance de Kaloum.
A l’issue de leur audition, ils ont été libérés, mais avec l’obligation de repartir au tribunal probablement la semaine prochaine pour leur jugement. Le procureur a décidé de les poursuivre pour des faits de « participation délictueuse à un attroupement interdit ».
Mamadou Macka Diallo
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