Le journaliste sportif Amadou Diouldé Diallo, par ailleurs historien, devra encore attendre des jours avant de connaître son sort. A la surprise générale, il a été renvoyé en prison après une journée de procès.
Contre la volonté des avocats du journaliste qui ont demandé sa mise en liberté, le juge a suivi le procureur qui s’y est catégoriquement opposé. Ainsi, le dossier a été renvoyé au 28 avril. En attendant, Amadou Diouldé Diallo devra poursuivre son séjour en prison.
Au sortir de la salle d’audience, les avocats de la défense par la voix de Maître Alsény Aïssata Diallo, ont exprimé leur déception par rapport au maintien en prison de leur client.
Décryptage
« Nous sommes trop déçus du réquisitoire du ministère public, le représentant de la société, dans la mesure où pour une infraction que même si elle est établie, le prévenu n’encourt qu’une peine pécuniaire et non privative de liberté, il parle encore de renvoi à 3 semaines et demande à notre client de rester encore en prison. Il ne devrait pas d’abord être maintenu en prison parce qu’il ne peut encourir qu’une peine pécuniaire. Mais il l’a fait. J’en suis désolé.
Ensuite, à l’issue des débats, bien qu’aucun fait n’ait été établi à l’encontre de notre client, le ministère public n’a pu apporter aucune preuve imputable à Amadou Diouldé Diallo, malgré tout cela, il demande à ce que le tribunal condamne notre client au paiement d’une amende de 5 millions GNF. C’est extrêmement grave.
Nous avons amené le tribunal à comprendre la nécessité d’abord non seulement de le libérer, mais ensuite de le mettre à notre disposition s’il ne compte pas vider le délibéré aujourd’hui. Mais vous avez vu le procureur, dans son optique de répression excessive, s’est opposé catégoriquement à cette demande. Je suis désolé du comportement du parquet parce que quelle que soit la décision qui sera prise, elle ne sera que pécuniaire et non privative de liberté.
Lui-même (le procureur, ndlr) dans son réquisitoire, il a dit que c’est sur la base de la Loi L002 qu’il poursuit notre client, alors que cette loi ne parle pas de peine privative de liberté. C’est pourquoi dans son réquisitoire il n’en a pas parlé. Nous sommes très déçus de son réquisitoire », a-t-il déclaré.
A rappeler qu’Amadou Diouldé Diallo est poursuivi pour « offenses au chef de l’État ».
Diop Ramatoulaye
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