Alors que son dossier avait été orienté en flagrant délit (ce qui veut dire qu’il devait être immédiatement jugé), Sékou Jamal Pendessa attend l’ouverture de son procès depuis bientôt un mois maintenant. Interpellé le 19 janvier pour avoir appelé à une manifestation contre la censure des médias et les restrictions d’internet en Guinée, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) est détenu sans jugement depuis le 22 janvier à la Maison centrale de Conakry.
Et pendant que le mouvement syndical guinéen menace de déclencher une grève générale et illimitée pour notamment protester contre la détention du journaliste, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn s’explique sur la lenteur de la procédure. Dans un communiqué publié ce jeudi, 15 février 2024, le procureur Algassimou Diallo a justifié la non tenue du procès à bonne date par l’installation des magistrats nouvellement nommés.
Il rassure toutefois que son parquet « veille à ce que la procédure suivie contre Monsieur Sékou Jamal Pendessa soit équitable, contradictoire et foncièrement respectueuse de ses droits à la défense… »