La détermination du chronogramme ou la durée de la transition est l’actualité dominante en Guinée. La CEDEAO, les partis politiques, la société civile et tant d’autres institutions exigent des autorités de la transition, un chronogramme consensuel et acceptable. Le porte-parole du gouvernement qui a martelé il y a quelques jours que le gouvernement guinéen n’agit pas sous les « contraintes ou le dicta » de qui que ce soit, a tenu à apporter des précisions.
« C’est clair qu’il y aura une planification sur cette question s’il y a eu des concertations qui concernent des activités à mettre en œuvre pour sortir de la transition et pour in fine sortir un calendrier. Donc, naturellement cela devrait faire l’objet d’une communication très prochaine. Parce que dès que les conclusions vont finir on fera une synthèse de ces conclusions et il y aura une communication soit du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, soit du Premier ministre, soit du président de la République pour situer les Guinéens sur toutes ces questions importantes et qui sont attendues. Ce que nous n’avons pas voulu dès le départ, c’est de dire que notre transition c’est juste une question de date, elle commence en janvier elle finie le 31. Nous avons voulu que ça soit une transition de tâche… », a laissé entendre Ousmane Gaoual Diallo, par ailleurs ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, chez nos confrères d’Espace FM Guinée ce jeudi, 28 avril 2022.
« Qu’est-ce qui a fait beaucoup de violences dans notre pays? Je suis bien placé pour le savoir. C’est le fichier électoral. Ça n’a jamais été un produit fini accepté. Comment on fait si on dit qu’il faut aller à des transitions dans six (6) mois si pendant ces six (6) mois on ne peut pas avoir un fichier électoral ne serait-ce que cet aspect consensuel et accepté ? Ça veut dire qu’on diffère les conflits. Nous voulons nous donner le temps de garantir des élections crédibles pour notre pays qui renforcent nos institutions, qui renforcent notre démocratie et qui emmènent l’apaisement politique dans notre pays », a ajouté le ministre porte-parole du gouvernement.
À noter qu’une mission de la CEDEAO est attendue en Guinée après le sursis accordé par l’institution le 25 avril dernier à la Guinée sous menace de sanctions économiques et financières.
Mamadou Macka Diallo
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