Signataire de l’accord dynamique avec la CEDEAO, Dr Morissanda Kouyaté a su mettre en branle une diplomatie active dont les résultats ne pouvaient qu’être positifs. Il a été le maître du jeu et jamais n’a cédé aux intimidations de l’institution. Résultat, la CEDEAO lors de sa dernière réunion à Abuja décide de lever les sanctions économiques et financières contre le régime en place.
Et d’ailleurs, si cette décision inscrite au point 29 du communiqué final n’était pas annoncée officiellement, personne ne croirait que la République de Guinée était sous une quelconque sanction de ce type. La preuve, la réussite du Plan de référence intérimaire (PRI) tenu à Dubaï et qui a mobilisé des intentions de financement à hauteur de 7 milliards GNF: c’est cela un pays sous sanction économique et financière ?
Tout cela part d’une politique étrangère basée sur le respect mutuel et la prise en compte de l’intérêt guinéen. Dr Morissanda Kouyaté a toujours su mettre en place une diplomatie qui permet à la Guinée de rayonner sur le plan international. Malgré la situation de transition et les sanctions fantômes de la CEDEAO, le régime guinéen n’a jamais été isolé. En témoignent les lettres de créances que le Président Général Mamadi Doumbouya a reçues et les nominations qu’il a faites dans d’autres pays. Ça relève presque du miracle de réussir un tel pari, mais c’est l’œuvre d’une certaine maîtrise diplomatique et d’un amour sans précédent pour son Président et pour son pays.
Sans la dissolution du gouvernement Dr Morissanda aurait pris part à cette rencontre de la CEDEAO. On ne sait pas avec certitude s’il a influencé le cours de ce sommet et les recommandations qui en découlé. Mais ce que l’on peut dire sans risque de se tromper c’est d’abord le travail souterrain qu’il avait commencé à faire depuis qu’il était à Dubaï pour le PRI; ensuite son réseau de connaissances. Il est en contact, grâce au Chef de l’Etat le Général Doumbouya, avec tous les grands Leaders du continent, ceux dont la voix est incontournable dans la prise des décisions.
C’est d’ailleurs comme cela qu’il a su convaincre tous les Grands de ce monde à travailler avec le Président Doumbouya. En témoignent NewYork, Istanbul, Ryad, où le Général a tutoyé la crème de la toute grande puissance mondiale.
Mais ce n’est pas fini. La Guinée doit faire face à d’autres échéances, notamment avec la CEDEAO. Le Prix Nelson Mandela a toujours su conduire les deux facettes d’une diplomatie efficace. Généralement, il obtient des résultats avant même le jour des négociations. Son énorme carnet d’adresses sert justement à cela.
Jean-Claude Loua