Dans le but d’apporter des éclaircissements sur leur demande de retrait des diplômes délivrés aux étudiants de 2022-2023, les autorités de l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia Conakry ( UGLC-SC) accompagnées par le Secrétaire Général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation ont tenu dans l’après-midi de ce jeudi 08 février 2024 une conférence de presse. C’est l’amphithéâtre Djibril Tamsir NIANE de qui a servi de cadre à cette rencontre.
Le recteur de l’UGLC-SC est revenu sur les raisons qui ont motivé la note circulaire portant sur le retrait des diplômes.
«Pourquoi rappeler ces diplômes?… l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia est jusqu’à maintenant sur deux (2) bases de données. Une base de données qui est conforme à la réglementation de 2007 et la nouvelle base de données qui est récente et qui est conforme à la réglementation de 2019. Mais, pourquoi la réglementation de 2007? On sait c’est ce qui a géré l’Université depuis 2007, l’année à laquelle le système LMD a été mis en place en Guinée. En 2019, cette réglementation n’était plus en vigueur… Le problème qui est le nœud de cette décision, c’est l’incohérence juridique qui existe entre les visas des diplômes et les mentions portées sur les diplômes. Alors ce rappel est une question de responsabilité pour garantir l’avenir et la carrière professionnelle de nos étudiants. Un tel document, si on ne faisait pas ce rappel, lorsqu’on se rend compte plus tard que ce diplôme ne peut pas fonctionner et ne pas rappeler et corriger. C’est faire de ses étudiants des victimes et donc pour cela, en tant que responsables, nous ne pouvons pas laisser passer cela dès que nous avons constaté, il était question de le faire rapidement » fait savoir professeur Daniel LAMAH.
Ce responsable ajoute qu’ :« Un certain nombre des dispositions ont été très tôt prises et qui ont été consignées dans cette circulaire. D’abord, le premier point, c’est de rappeler ces diplômes. C’est-à-dire de faire retourner ces diplômes et de les remplacer en se conformant à la réglementation et donc en corrigeant cette incohérence du point de vue contenu et du point de vue forme. Le diplôme lui-même n’a pas de problème mais c’est du faite qu’il y’a de l’écart entre les mentions et les références des textes indiqués, c’est ce qui fait de ces diplômes un problème. Et Donc, il est rappelé à tous les étudiants qui ont déjà reçu ces diplômes de les retourner pour obtenir les documents corrigés et de façon gratuite à la charge de l’université. Les étudiants qui ont déjà reçu et qui ne seraient pas dans l’intention de les rendre dès lors où cette décision est déjà publiée, ces documents sont considérés de nul et de nul effet. Ça ne peut pas servir » laisse entendre toujours le professeur Daniel LAMAH.
Le secrétaire Général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a promis que la situation est en train d’être réglée.
« Aujourd’hui, c’est vraiment avec un cœur serré que nous avons constaté qu’il y’a une des institutions d’enseignement supérieur qui a donné des mentions, je vous rappelle qu’il y a 17 institutions d’enseignement supérieur. Je ne dirai même pas produit des diplômes en tenant compte du règlement des études de 2007. Parce que même quand si vous voyez les diplômes qui sont délivrés dans les visas, on cite les règlements de 2019 alors que la notation se fait sur la base des règlements de 2007. Quelle incohérence? Est-ce que les gens responsables pouvaient laisser passer cela? Non! C’est ce qui a amené son excellence madame la ministre à saisir les autorités de l’Université Générale Lansana CONTE de Sonfonia pour et demander un document qui sanctionne la fin d’un niveau de formation. C’est un peu la carte d’identité des travailleurs, est-ce e qu’on peut laisser une telle erreur se glisser dans la vie de nos jeunes? Non on ne pouvait pas…. Aujourd’hui, nous avons cette situation, nous sommes en train de la gérer. Parce qu’on ne peut pas permettre d’avoir une telle incohérence sur ces diplômes » souligne Facinet CONTE.
Ce sont au total 6592 étudiants qui sont concernés par ce retrait.
Aliou Diaguissa SOW