Comme chaque année, le chef de l’État guinéen a prononcé son traditionnel discours de fin d’année le 31 décembre dernier. À cette occasion, le Général Mamadi DOUMBOUYA a fait des annonces significatives concernant le retour à l’ordre constitutionnel. Il a notamment affirmé que « l’année 2025 sera une année électorale », un propos qui devrait apporter un certain soulagement aux acteurs socio-politiques, en particulier ceux des forces vives, qui plaident en faveur d’un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel. Dans un entretien exclusif accordé à notre rédaction ce 2 janvier 2025, le Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), livre son analyse du discours du président de la transition.
« Nous nous avons dit à travers la déclaration que nous avons faite au niveau des forces vives que passer le 31 décembre, nous ne reconnaîtrons plus la légitimité des autorités de la transition et nous restons derrière cette déclaration. Mais puisqu’il parle d’élections, vous savez la confiance ça se donne une fois et se retire aussi une fois pour toute. Alors c’est une panoplie de promesses qu’on vient de faire et ce n’est pas différent de 2021. Tout ce qui a été promis en 2021 n’a pas vu le jour en 2022, pas non plus en 2023 en moins en 2024. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va venir nous revendre cette même marchandise sous une étiquette différente. Donc, nous nous ne tenons pas à ça et la transition pour nous, elle est terminée on cherche seulement les moyens pour pérenniser changement », a déclaré Docteur Édouard Zoutomou Kpogomou.
« On a lancé par tous les moyens tous les appels possibles. Depuis 2021 nous sommes sur ça. On a demandé à faire un dialogue inclusif, réel pas un dialogue avec des gens qui sont alignés sur ce que l’on dit où il y’a des gens dont on connaît déjà le positionnement par rapport au positionnement du CNRD lui-même. Alors, il n’y a rien à lui demander. Nous lui avons dit simplement de faire en sorte qu’il puisse respecter sa parole. Si vous ne pouvez pas respecter votre parole, il n’y a pas de raison que les gens vous suivent. Surtout quand vous dites quelque chose et vous faites le contraire. Ça veut dire qu’on essaye simplement de nous rouler dans la farine. On va dire qu’on va faire les élections en 2025, sinon l’avant-projet de la nouvelle constitution n’a jamais vu jour sauf maintenant là », a expliqué le président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès tout en mentionnant que rien rien ne va se faire, parlant de la tenue des élections en cette année (2025).
« Nous n’avons pas confiance et nous savons que rien ne va se faire. C’est la raison pour laquelle nous nous pensons il faut effectivement que tous les patriotes puissent prendre la mesure de la chose et savoir qu’on ne peut pas accepter les gens viennent dire des contre-vérités avec des termes plus ou moins rassurants selon eux et qu’on puisse les suivre. On sait que rien ne se fera. Donc, nous voyons que les patriotes en mains ce destin », a-t-il martelé.
Mamadou Macka Diallo
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