Diversité de coalitions politiques en Guinée: l’opposant Bah Oury trouve la démarche « normale »

L’opposition guinéenne s’est engouffrée dans une division qui ne dit pas son nom. Les coalitions se sont multipliées ces derniers temps avec la création de la COREDE ratifiée par 18 partis politiques. À cette dernière dirigée par honorable Mamadou Sylla, chef de file de l’opposition, vient s’ajouter une autre sous la direction de Dr Ousmane Kaba.

Si certains acteurs trouvent cette multitude de coalitions anormale, ce n’est pas le cas du président de l’union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Amadou Oury Bah connu sous le nom de Bah Oury. Invité des Grandes Gueules d’Espace FM ce jeudi, 1er juillet 2021, il a déclaré que « c’est tout à fait normal », cette diversité de coalitions en prenant l’exemple sur les démarches antérieures même si cela n’a pas permis à l’opposition d’évoluer.

« C’est tout à fait normal. Docteur Ousmane Kaba est venu me rendre visite, il m’a parlé de ça. Je lui ai dit on est déjà en train de faire la même chose avec des partis qui sont du cabinet du chef de file de l’opposition. Il y a des propositions très avancées. Il a montré son désintérêt par rapport à ce processus. Moi j’ai dit vous savez on fait toujours les mêmes erreurs. On ne peut pas réussir en allant toujours de manière dispersée. Il y a eu beaucoup de ratées dans le passé parce que chacun avait cru que son ère était venue. Et ça fait qu’au lieu qu’on gagne du temps tout le monde avait perdu. Je peux vous donner un exemple. En 2003 bien avant la dernière élection présidentielle avec Conté (..), j’ai rencontré Mr Sidya Touré, j’ai rencontré Mr Alpha Condé en disant inspirons-nous de la démarche de Madagascar. Faisons en sorte qu’il y ait une coalition dans un contexte où il n’y a pas de transparence dans le processus électoral qu’il y ait un candidat unique. Certains ont dit moi tu me vois accepter cela ? Si c’est moi qui suis à la tête, je n’accepterai pas qu’on soit élu pour sept (7) et qu’au bout de deux ans qu’on dise qu’on remette les pendules à l’heure.

Deuxième exemple, la mise en place du gouvernement de Souaré qui était une dernière chance d’envisager l’après Conté dans un processus de transition pacifique. Il y a des partis dont vous connaissez l’UFR, le RPG, ils ont dit carrément niet. Ils ne vont pas envoyer quelqu’un dans ce gouvernement de Mr Tidiane Souaré sous prétexte, je ne sais quoi. Mais enfin de compte ça affaibli l’opposition, parce que ça n’a pas permis au moment du décès du général qu’il y ait une force politique large pour dire voilà comment nous envisageons le futur. Et nous avons eu une transition militaire.

À chaque fois les gens mettent leur égo … », a mentionné Bah Oury.

 

Mamadou Macka Diallo

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