Le dossier Nanfo Diaby, qui avait été interdit de diriger la prière par la ligue islamique est loin de connaître son épilogue. Nanfo Diaby, l’homme qui faisait prier dans la langue N’ko, ne compte pas baisser les bras. En effet, à travers son avocat, le prédicateur a saisi la Cour Suprême pour demander l’annulation de la décision. Depuis, ils sont en attente de la décision de la juridiction.
Contacté ce jeudi, son avocat est revenu sur cette affaire qui avait fait couler beaucoup d’encres et de salives, l’année dernière. « La décision de la ligue islamique qui l’interdit de prier en langue nationale N’Ko a été attaquée en annulation devant la Cour Suprême pour excès de pouvoir parce que c’est une décision administrative. Dans des meilleurs délais, ce recours sera examiné », à expliqué Maître Salifou Béavogui.
Plus loin, l’avocat a indiqué que son client fait l’objet de menaces et d’intimidations de toute part. Il menace à son tour de porter plainte contre ces personnes. « D’ici-là il faut qu’on arrête de l’intimider, de le menacer parce que dans les quatre coins de la Guinée et dans le monde, il reçoit des menaces de mort même. Quand une affaire est à la justice, chacun doit se ressaisir, laisser la justice faire son travail. Désormais, quiconque le menace, se verra poursuivi en justice. Nous allons déposer des plaintes régulières, insister et persister pour que justice soit rendue. Qu’on le laisse tranquille jusqu’à ce que la Cour Suprême dise est-ce qu’il a le droit de prier dans sa langue ou pas », a-t-il martelé.
Diop Ramatoulaye
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