Le collectif des avocats de la défense des opposants Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Étienne Soropogui et autres étaient devant la presse ce mercredi. Ces hommes en robe dénoncent le caractère fallacieux selon eux des chefs d’accusation et maintiennent la suspension de leur participation à la procédure. La défense dénonce aussi la condamnation de certains mineurs par le tribunal pour enfants.
Lisez maître Salifou Béavogui, membre du collectif.
« En réalité c’est l’inquiétude grandissante, la tristesse, la désolation face aux multiples violations des règles de procédure, des droits de la défense, des droits les plus élémentaires de nos clients privés de leur liberté qui nous amènent ici pour essayer d’alerter l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de la défense dans cette affaire ainsi que la parodie de justice qui se prépare au cours de laquelle, si on n’y prend pas garde, des peines pourraient être distribuées en fonction de la tête de nos clients.
Le collectif ayant en charge la défense des honorables Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, messieurs Étienne Soropogui, Abdoulaye Bah et plusieurs autres, a relevé avec regret le caractère fallacieux des chefs d’accusation, des détentions arbitraires prolongées et de surcroît la violation répétée et intolérable des droits de la défense.
Le collectif a relevé qu’il ne faisait plus l’ombre d’aucun doute que notre justice, plus soucieuse de satisfaire aux réquisitions du ministère public qu’à la manifestation de la vérité, entraîne inéluctablement l’opinion nationale et internationale vers une parodie de justice que le collectif ne saurait en aucune manière cautionner.
En réalité, le collectif ne saurait s’associer à une procédure judiciaire déjà biaisée, précédent un procès inéquitable dans lequel le collectif estime que les peines à distribuer sont déjà programmées. C’est pour toutes ces raisons que par un courrier en date du 10 février 2021, adressé au pool de juges du tribunal pour enfants, le collectif a décidé de suspendre sa participation à toutes les procédures du genre jusqu’à ce que les conditions d’un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense soient réunies.
Cependant, pendant que le collectif s’abstient à participer à cette procédure, le collectif a relevé avec regret que le tribunal pour enfants a organisé le procès d’une vingtaine de nos clients mineurs et distribué des peines et des libérations à sa guise. Plus grave, au même moment, le pool de juges d’instruction extrait nos clients pour les soumettre à des interrogatoires de fond sans avocats même commis d’office alors que les faits poursuivis sont de nature criminelle.
De toute évidence, l’instruction préparatoire au lieu d’être menée à charge et à sa décharge, le collectif relève que celle-ci est conduite à charge. Nos clients n’ont plus aucune possibilité de démontrer leur innocence ».
Décryptage de Diop Ramatoulaye
666751610
Le collectif des avocats de la défense des opposants Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Étienne Soropogui et autres étaient devant la presse ce mercredi. Ces hommes en robe dénoncent le caractère fallacieux selon eux des chefs d’accusation et maintiennent la suspension de leur participation à la procédure. La défense dénonce aussi la condamnation de certains mineurs par le tribunal pour enfants.
Lisez maître Salifou Béavogui, membre du collectif.
« En réalité c’est l’inquiétude grandissante, la tristesse, la désolation face aux multiples violations des règles de procédure, des droits de la défense, des droits les plus élémentaires de nos clients privés de leur liberté qui nous amènent ici pour essayer d’alerter l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de la défense dans cette affaire ainsi que la parodie de justice qui se prépare au cours de laquelle, si on n’y prend pas garde, des peines pourraient être distribuées en fonction de la tête de nos clients.
Le collectif ayant en charge la défense des honorables Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, messieurs Étienne Soropogui, Abdoulaye Bah et plusieurs autres, a relevé avec regret le caractère fallacieux des chefs d’accusation, des détentions arbitraires prolongées et de surcroît la violation répétée et intolérable des droits de la défense.
Le collectif a relevé qu’il ne faisait plus l’ombre d’aucun doute que notre justice, plus soucieuse de satisfaire aux réquisitions du ministère public qu’à la manifestation de la vérité, entraîne inéluctablement l’opinion nationale et internationale vers une parodie de justice que le collectif ne saurait en aucune manière cautionner.
En réalité, le collectif ne saurait s’associer à une procédure judiciaire déjà biaisée, précédent un procès inéquitable dans lequel le collectif estime que les peines à distribuer sont déjà programmées. C’est pour toutes ces raisons que par un courrier en date du 10 février 2021, adressé au pool de juges du tribunal pour enfants, le collectif a décidé de suspendre sa participation à toutes les procédures du genre jusqu’à ce que les conditions d’un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense soient réunies.
Cependant, pendant que le collectif s’abstient à participer à cette procédure, le collectif a relevé avec regret que le tribunal pour enfants a organisé le procès d’une vingtaine de nos clients mineurs et distribué des peines et des libérations à sa guise. Plus grave, au même moment, le pool de juges d’instruction extrait nos clients pour les soumettre à des interrogatoires de fond sans avocats même commis d’office alors que les faits poursuivis sont de nature criminelle.
De toute évidence, l’instruction préparatoire au lieu d’être menée à charge et à sa décharge, le collectif relève que celle-ci est conduite à charge. Nos clients n’ont plus aucune possibilité de démontrer leur innocence ».
Décryptage de Diop Ramatoulaye
666751610