Nul doute que la presse guinéenne est en danger. A plusieurs reprises, Ousmane Histo Camara se disant propriétaire du journal La Priorité s’est fait remettre de l’argent par de hautes personnalités qu’il appelait en leur disant qu’il est Antoine Kourouma du Groupe Hadafo Médias, l’un des plus influents groupes de presse du pays.
L’homme qui n’aurait que peu d’expérience dans le domaine de la presse, en a fait son gagne-pain. C’est ainsi que son confrère et doyen qu’il utilisait son nom, et qui a été interpellé par les personnes contactées, lui a tendu un piège banal dans lequel il est tombé sans possibilité de s’en sortir.
« C’est un jeune qui se fait passer pour moi, en utilisant mon identité pour se faire de l’argent. Il a passé des coups de fils à des hauts cadres de ce pays. Le mois de mai dernier, il a appelé le chef comptable de la pharmacie centrale de Guinée à qui, il a demandé de l’argent sous prétexte que sa femme était malade. Celui-ci apparemment, lui a donné de l’argent pensant que c’était moi. On m’a appelé et on m’a donné son numéro. Lorsque je l’ai appelé, il a coupé le téléphone. Après on a échangé par texto. Lorsque j’ai dit que je vais porter plainte contre lui, il a reconnue qu’il a mal agi, il a présenté ses s’excuses par rapport à son acte. J’ai pardonné. Quelques mois après, il appelle le Premier ministre, Kabinet Komara, avec les mêmes procédés, en disant que c’est Antoine Kourouma, qu’il a son épouse alitée, qu’il a besoin d’argent pour acheter les produits. C’est ainsi que j’ai porté plainte contre lui, à la DPJ », a expliqué le mardi, 1er septembre, à la DPJ, la victime.
Grâce à l’intervention de bonnes volontés, Antoine Kourouma a retiré sa plainte mais son bourreau et le journal pour lequel il travaille écopent d’une lourde sanction de la part de l’AGEPI, l’association de presse à laquelle ils appartiennent.
« On a décidé à la lumière de ce qui nous a été exposé, après avoir écouté le prévenu, qui est le patron du journal La Priorité, nous avons estimé que le directeur du journal, membre de l’AGEPI, devrait écoper d’une sanction. C’est une mesure conservatoire. Donc c’est la suspension du journal la priorité de l’AGEPI, pour une période de trois ans », a déclaré le président de l’AGEPI, Alpha Abdoulaye Diallo.
A noter que le gouverneur de la BCRG, l’ambassadeur du Japon en Guinée et d’autres personnalités avaient été appelés par le journaliste en question, pour les mêmes faims.
Souleymane Bah depuis la DPJ.
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