La conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO a finalement mis en exécution ses menaces de sanctions économiques, financières contre la Guinée et cinquante six (56) personnalités de la transition. Si certains acteurs politiques estiment que ces sanctions ne présentent pas des ‘’conséquences fâcheuses pour les intérêts de la Guinée’’ d’autres les prennent au sérieux. C’est le cas du président de l’UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès), Docteur Édouard Zotomou Kpogomou par ailleurs membre de l’ANAD qui souligne que ‘’les sanctions finissent toujours par mordre’’.
« On avait pas besoin d’être là. On aurait jamais souhaité que la Guinée soit soumise à un régime de sanctions. Fut-il un régime graduel ou pas, les sanctions finissent toujours par mordre et au bas de l’échelle, c’est cette population justement qui vit dans une précarité qui va supporter tout le coût. Nous nous avons pensé qu’au lieu de nous enfermer dans une sorte d’orgueil et d’arrogance on aurait dû faire en sorte que l’on soit coopératif parce que nous ne pouvons pas gagner ce bras de fer avec la CEDEAO. Et comme vous le savez le principe de subsidiarité fait que, une décision qui tombe de la CEDEAO est immédiatement supportée par l’Union Africaine, par l’Union Européenne et les Nations Unies. La preuve, les Ambassadeurs du G5 y compris même la Chine et la Russie se sont levés contre justement la prolifération des coups d’Etats en Afrique de l’Ouest donc vont supporter les efforts de la CEDEAO. Il faut quand même que l’on prenne la mesure réelle du danger qui plane pour faire en sorte que le peuple ne soit pas justement pris en otage et c’est ce qui est en train de se passer. Les décisions, on aurait jamais souhaité mais moi personnellement, je n’ai pas été surpris parce que la CEDEAO avait été d’ailleurs très indulgente…
Nous autres, nous avions au départ fait en sorte que la communauté internationale n’impose pas des sanctions contre la Guinée parce que nous en connaissons les conséquences. C’est la raison pour laquelle nous les avons supportés dès le départ. Mais puisque maintenant les intérêts sont en train de guider effectivement la junte au pouvoir, on sera obligé de rester là et de continuer à les dénoncer et faire en sorte qu’ils prennent conscience de ce qui se passe et corrigé le tire avant qu’il ne soit trop tard », a martelé Docteur Édouard Zotomou Kpogomou, président
Le leader politique invite les autorités de la transition à revenir aux meilleurs sentiments avant l’expiration du délais donné par la conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO afin d’éviter à la Guinée le pire.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366