Le débat sur la présentation du rapport provisoire de l’évaluation des partis politiques engagée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation était à l’ordre du jour à l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 20 juillet 2024.
Étant le président de séance, le vice-président du parti, Dr Fodé Oussou Fofana, devant les militants massivement mobilisés au siège du parti, a tenu à souligner que le ministère de l’Administration du Territoire est dans son rôle qui consiste à évaluer les partis politiques, mais a tenu à rassurer :
« Je voulais vous rassurer que l’UFDG n’a aucun problème. Nous avons tout ce qu’il faut. S’il y a des questions de compréhension, nous allons répondre à ces questions, mais nous ne sommes pas concernés ni par restaurant, ni par annexe… Nous sommes un parti national qui est l’un des premiers partis. Nous avons depuis 2010 participé à toutes les élections. L’UFDG est connu parce qu’il est le parti le plus implanté sur le plan national », dit-il.
En ce qui concerne la question liée à la promotion du repli identitaire que font certains partis politiques selon le MATD, le vice-président du parti chargé des affaires juridiques a lancé un appel aux commis de l’État, particulièrement au ministre de l’Administration, Ibrahima Kalil Condé :
« Il faut que les responsables, les commis de l’État, les ministres évitent de parler des problèmes de communauté, d’identité. Comment pouvez-vous reprocher à un parti politique comme le RPG en disant : nous avons compté le nombre de secrétaires fédéraux, il y a beaucoup de Malinkés dans le RPG’, puis vouloir calculer l’UFDG en disant : il y a beaucoup de Peulhs’ et enfin calculer un parti de la Forêt en disant : il y a beaucoup de Forestiers’. Vous rentrez dans quoi ? Ce débat n’a absolument rien à voir. Un parti politique doit respecter les normes, la loi. Il y a la charte des partis politiques, vous devez veiller en tant que ministre au respect de la charte des partis politiques et éviter les discours communautaires et ethniques. Venir d’un ministre, ce n’est pas juste, parce que pour nous à l’UFDG, notre critère c’est d’être Guinéen… On ne cherche pas à savoir si tu es Toma ou si tu es Landouma. Ce qui nous intéresse, c’est que nous partageons les mêmes valeurs, nous sommes dans le même parti », laisse-t-il entendre.
Pour clore la partie, l’ancien député de la 8ème législature réitère au MATD :
« Évitez-nous ces discours, parce que le pays a trop souffert. Dites-nous pourquoi vous voulez évaluer, évaluez cela et laissez ces problèmes de l’esprit identitaire, ce n’est pas bien », déplore-t-il.
Aliou Diaguissa Sow
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