Le respect du chronogramme de la transition, signé entre les autorités de la transition guinéenne dirigée par le CNRD et la CEDEAO, inquiète plusieurs leaders politiques et certains activistes de la société civile. C’est le cas du président du parti Alternance Démocratique pour le Changement du Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC) qui, lors d’un entretien téléphonique accordé à la rédaction de Guinee114.com ce jeudi 09 mai 2024, a laissé entendre que les indicateurs montrent que tout est au rouge.
Dans son intervention, Dr Ibrahima Sory Diallo, président d’ADC-BOC, critique le CNT en affirmant qu’il est incapable de produire une constitution pour la République de Guinée depuis plus de deux ans.
« il faut rappeler que la transition guinéenne est en train de se dérouler dans les conditions souhaitées mais les indicateurs montrent que tout est au rouge par rapport au respect du chronogramme de la transition. Donc, l’inquiétude c’est est-ce que le CNRD va respecter ces engagements par rapport à tout ce qui se passe actuellement, la constitution est en étude maintenant là au CNT et depuis plus de deux ans le CNT est incapable de nous produire une constitution, on se demande où va-t-on? Par ce que les politiques s’inquiètent, le cadre de dialogue qui était l’unique lieu d’espoir pour discuter des questions essentielles liées à la transition n’est plus, le premier ministre qui est venu ne pose aucun acte dans ce sens. Donc, c’est pour vous dire que quand même il y a des problèmes, il y a des signes précurseurs des éventuels problèmes par rapport au respect du chronogramme de la transition parce que nulle n’est sensé dirigé dans une transition à vie, c’est impossible » a-t-il souligné
Dans la même logique, l’ancien député de la 9 ème législature met en garde le CNRD
« Je pense que rien ne nous pousse à changer cette position mais les signaux montrent que le respect du contenu de ce chronogramme reste en souffrance mais cela n’incombe qu’à ceux-là qui glissent. Par rapport à tout, nous nous sommes des acteurs, nous pensons que d’ici le 31 décembre 2024 si le CNRD veut qu’il soit reconnu comme institution c’est de faire en sorte que les élections finissent avant la fin de cette année, à défaut nous serons dans l’obligation d’utiliser tous les moyens légaux pour exiger la mise en œuvre de ces exigences déjà confirmées entre la Guinée et la CEDEAO. C’est pourquoi nous avons lancé l’ouverture de ce qu’on a appelé l’Union Sacrée si cette coalition est né c’est pour cette situation et qui aujourd’hui constitue un lieu de débats » a-t-il indiqué
Aliou Diaguissa Sow
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