Dr Zoutomou de l’ANAD s’insurge contre l’installation des délégations spéciales : « C’est dans la ligne droite de la confiscation du pouvoir »

Les autorités de la transition par le biais du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) envisagent installer très prochainement des délégations spéciales dans les différentes communes du pays en remplacement des élus locaux. Un processus qui n’est pas du goût de l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), membre des Forces Vives de Guinée. Après un communiqué des FVG diffusé ce jeudi  janvier 2024, Guinee114.com s’est entretenu avec le président de l’Union démocratique pour  le Renouveau et le Progrès (UDRP). Dr Edouard Zoutomou KPOGOMOU dit à qui veut l’entendre que cette décision du département dirigé par Mory CONDE est contraire au code des collectivités.

« La déclaration est issue du fait que le code des collectivités fixe une seule façon de remplacer les conseils communaux. Et la seule façon, c’est par voie électorale. Alors, la seule dérogation que nous voyons en cela, c’est quand un conseil communal est coupable de malversation et est condamné  par une juridiction. Dans ces conditions, on peut installer une délégation spéciale qui va rester au pouvoir pour une durée de soixante jours, jusqu’à ce que d’autres élections soient organisées. Si non, l’article 80 du code des collectivités indique qu’effectivement que c’est la seule façon de pouvoir mettre en place des délégations spéciales. Nous l’avons dit, c’est juste dans la droite ligne de la confiscation du pouvoir. Ce qu’ils veulent faire, c’est mettre leurs hommes de mains qui seront aux commandes quand il y aura un processus électoral  enclenché », soutient ce vice-président de la coalition dirigée par Cellou Dalein DIALLO.

Les Forces Vives de Guinée dont cet acteur politique est membres appellent les citoyens à se tenir prêt pour empêcher ce qu’elles appellent violation de leurs droits d’élire leurs représentants dans les différentes collectivités.  Par ailleurs, le candidat recalé à la présidentielle du 18 octobre 2020 se dit sensible à la situation que la presse guinéenne traverse et  soutient que les autorités de la transition se sont inscrites dans une logique de museler la presse guinéenne.

« Ce qui arrive au Syndicat est une résultante de ce qui arrive à la presse, elle-même. Parce qu’on a essayé de museler la presse. On est toujours dans cet alignement là. Or, quand on fait un bon travail, on n’a pas besoin de museler la presse. Parce que la presse décrit ce qu’elle voit », a conclu Dr Edouard Zoutomou KPOGOMOU.

Guinee114.com.

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