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Dubréka : une ancienne épouse d’un militaire au cœur de la vente de drogue au camp d’infanterie

Une quantité de chanvre indien saisie la semaine dernière dans le camp d’infanterie de Dubréka a été présentée à la presse au Parquet du tribunal de première instance de Dubréka ce jeudi 27 mai 2021.

Au total 100 kilogrammes et 68 boules de chanvre indien ont été saisis par les agents du commissariat central de Dubréka qui ont pu aussi mettre main sur cinq personnes suspectées d’être impliquées dans le transport, la détention et la commercialisation de cette drogue.

Parmi les personnes interpellées par les policiers figure une ancienne femme d’un marin décédé. Saran Sylla alias Mama Africa, c’est son nom, après avoir reconnu les faits, a invoqué la cherté de la vie pour expliquer son lancement dans la vente de drogue.

« Mon mari était un capitaine de la marine. J’ai six enfants que je dois nourrir et payer leurs études qui s’élèvent 1 million 600 milles par mois. Le petit commerce que je que j’exerçais ne me permettait pas de subvenir à ces différents besoins. Même si je me suis remariée à un autre homme mais toute la charge de mes enfants me revient. C’est cela qui a causé mon implication dans cette affaire de vente de chanvre indien. Ce n’est pas par simple plaisir », s’est t-elle défendu les larmes aux yeux, devant les caméras des journalistes avant d’indiquer que « c’est par la frontière de la Sierra Léone je pars pour chercher la marchandise et venir la distribuer ».

Compte tenu de sa situation, Mama Africa demande la clémence des autorités. « Je demande la clémence des autorités parce que ce sont les difficultés de la vie qui m’ont poussé à me mettre dans cela. Je suis découragée et je regrette », a-t-elle plaidé.

A en croire au substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka, d’autres enquêtes sont en cours pour clairifier cette affaire.

A signaler par ailleurs que les saisies de cocaïne et autres drogues sont devenues récurrentes en Guinée et très souvent des hommes en uniforme sont soupçonnés d’être impliqués de près ou de loin.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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