La durée de la transition en Guinée continue d’alimenter les débats dans le pays et ailleurs. Lors de son dernier passage à Conakry, le Président en exercice de la CEDEAO Umaru Sissoko Embalo par ailleurs Président de la Guinée-Bissau avait indiqué qu’il a eu des échanges avec le chef de la junte Guinéenne, le Colonel Mamadi Doumbouya et un consensus a été trouvé pour ramener la durée de la transition à vingt quatre (24) mois. Ce qui a été démenti plus tard par le ministre guinéen de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Dans une interview accordée à nos confrères de la RFI ces dernières heures, le patron de l’organisation ouest-africaine réitère ses propos d’alors et fait savoir que les trois (3) ans sont “inacceptables de la part de la CEDEAO”.
“Il n’y a pas de blocage. Je ne pense pas que la junte ait dit trois (3) ans, je n’ai pas entendu ça. Çà je pense qu’il y a une incompréhension à cela, c’est inacceptable et non négociable pour la CEDEAO”, a laissé entendre Umaru Sissoko Embalo, Président en exercice de la CEDEAO avant de préciser qu’au cas où la junte maintiendrait les trois (3) ans, la conférence des chefs d’Etats n’hésitera pas de prendre des sanctions. “Absolument, de lourdes sanctions mêmes, on ne peut pas accepter ça”, précise-t-il.
Le Président Embalo réitère également qu’il a eu des discussions lors de son dernier passage à Conakry avec le Président de la transition guinéenne sur la durée de la transition. “J’étais là-bas en Guinée-Conakry. On a discuté, on est arrivé à un consensus qu’on ne peut pas dépasser les vingt quatre (24) mois. On va voir tout ça demain pendant notre sommet. Là, on va voir le dispositif qu’on va prendre par rapport à ça mais je peux vous assurer une chose, c’est pas négociable de la part de la CEDEAO les trente six (36) mois”, a-t-il souligné.
A signaler que cette sortie intervient à quelques heures du sommet de la CEDEAO qui pourrait statuer sur le sort de la Guinée.
Mamadou Macka Diallo
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