Au détour d’une interview avec le journal Le Monde, le Premier Ministre Guinéen, Mohamed Béavogui, a affirmé qu’il était impossible d’aller à des élections avant la fin des travaux en cours, notamment sur la Route nationale numéro 1. Il n’en fallait pas plus à ses détracteurs pour se perdre en conjectures. A leurs avis, Mohamed Béavogui soutient par cette affirmation que les élections devant aboutir au rétablissement de l’ordre constitutionnel ne se feront pas de sitôt. Mauvaise interprétation !
Le ministère des Infrastructures et l’entreprise chinoise ont été clairs : la fin des travaux est prévue pour juin 2022. Alors quels sont les desseins de ceux qui tentent de semer la confusion au sein de l’opinion ? Que cherchent ces oiseaux de mauvais augure ? Ils prennent un bout de phrase du Premier ministre pour prêter au Président du CNRD une prétendue envie de s’éterniser au pouvoir. Or, qui n’a pas entendu le Colonel Mamadi Doumbouya dire et répéter le contraire ?
Cinq mois après la prise du pouvoir par l’armée guinéenne, le débat sur la durée de la transition devient de plus en plus intense. Chacun y va de son commentaire, avec une question centrale, tout au moins : faut-il vraiment une transition bâclée ?
Si d’aucuns prêtent au CNRD une volonté de s’éterniser au pouvoir, d’autres militent en faveur d’une transition courte, sans nettoyer auparavant les écuries d’Augias.
Tirant des leçons des transitions passées, notamment celle de 2010, où les questions électorales ont été les seules priorités, certains espèrent voir le CNRD saisir l’opportunité de cette période transitoire pour d’abord jeter les bases d’un Etat de droit et laisser à la postérité une administration performante au service des Guinéens, une justice équitable et indépendante, une gouvernance vertueuse des finances publiques.
Heureusement que le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons semblent s’atteler à apporter des réponses idoines à ces différentes demandes sociales.
La libération des détenus politiques, la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), la nomination des membres du Conseil national de transition (CNT), les garanties données dans la Charte nationale de la transition (ni le Président ni les membres du gouvernement ne seront candidats aux élections à venir), sont des preuves suffisamment rassurantes. Le Colonel Mamadi Doumbouya est plutôt préoccupé par la refondation de l’Etat. Il ne nourrit un quelconque rêve de confisquer le pouvoir, ni pour lui-même ni pour un autre.
Au moment venu, conformément au délai de la transition défini par le Conseil national de transition, celui qui aura été choisi par les Guinéens dans les urnes, reprendra le flambeau, pour conduire la destinée de notre pays.
En attendant, chacun doit faire preuve de lucidité et se mettre au service de la patrie, afin de contribuer pleinement, patriotiquement, à la refondation de l’Etat, projet si cher au Colonel Mamadi Doumbouya.
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MMS