Durée de la transition: l’accord Guinée-CEDEAO fait débat au sein de la classe politique nationale

C’est la principale actualité politique, ce samedi en Guinée. Dans la presse, le gouvernement de transition à travers son porte parole fait état d’un accord trouvé avec la CEDEAO sur un chronogramme de 24 mois à compter du 1er janvier prochain. Une déclaration que rejettent plusieurs acteurs politiques.

 
 Au micro de Guinee114, Kalémodou Yansané, un des vices président de l’UFDG s’interroge.  » Vous avez vu la partie qui fait mention du 1er Janvier prochain comme début de la transition ? Alors je vous dis que ce point n’existe pas », dit-il. 
 
Le leader de la GECI (génération citoyenne) abondé aussi dans le même sens.  » Moi je pense que cette transition a déjà démarré selon la CEDEAO. Donc je ne vois pas comment on pourrait remettre les compteurs à zéro pour janvier 2023. C’est tout simplement de la diversion du porte-parole du gouvernement, parce que accepter cette démarche on sera à quarante mois. La CEDEAO n’acceptera pas un calendrier de ce type. C’est mon analyse, en attendant qu’on ait une nouvelle concrète », a déclaré l’ancien député.
 
 « Ce compromis trouvé entre le gouvernement et la délégation de la CEDEAO ne saurait être accepté par le sommet des chefs d’États en décembre prochain », soutient le juriste et analyste politique Fayimba Mara. 
 
« Mettons même la CEDEAO de côté, à l’interne la forme même n’est pas respectée. Je pense qu’il fallait régler définitivement le problème avec la délégation de la CEDEAO qui est arrivée. En quoi faisant mettre les protagonistes face à face et régler le problème une fois pour toute. Admettons si les chefs d’État de la CEDEAO acceptent ça sans pour autant que ce compromis ne soit accepté par les acteurs ici à l’interne. Le gouvernement tient à ses dix points, les autres certes ne sont pas contre, mais veulent qu’ils soient associés. La forme a été violée et cela compromet le document mais attendons de voir. Mais je ne crois pas la CEDEAO va accepter cette durée de la transition », estime le juriste.
 
En attendant le sommet des chefs d’États de décembre prochain, tout porte à croire que par ce compromis trouvé entre la junte et la délégation ouest africaine créera d’autres contestations dans le pays.
 
MLamine  

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