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Éducation : Le secrétaire général du SNE dénonce une inégalité dans le traitement des agents

Michel Pépé Balamou réclame un statut particulier pour l’éducation, soulignant que seul l’enseignement supérieur bénéficie des réformes promises par la transition.

Lors de son discours du 31 décembre dernier, le Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a annoncé une série de mesures en faveur des fonctionnaires, dont une augmentation salariale, des primes et un avancement de 4 échelons dès 2025. Si ces mesures ont été largement saluées, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), a attiré l’attention sur une injustice qui, selon lui, persiste : l’absence de statut particulier pour l’éducation. Ce dernier constate qu’actuellement, parmi les trois sous-secteurs de l’éducation, seul l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation bénéficie de cette réforme.

« L’autre point qui n’a pas été dit, c’est au niveau du statut particulier de l’éducation. Le président de la République a dit qu’il va faire de l’éducation sa priorité et il a évoqué même le statut particulier de l’enseignement supérieur qui, aujourd’hui est un statut très attractif qui attire bon nombre d’enseignants et enseignants-chercheurs. Mais il n’y a que dans le secteur de l’éducation et de la formation, nous avons trois (3) sous-secteurs: il y’a le sous-secteur de l’enseignement pré-universitaire, le sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel et le sous-secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Donc, aujourd’hui c’est un seul sous-secteur sur les trois qui a bénéficié du statut particulier. Et nous, au niveau de l’enseignement pré-universitaire exigeons à ce que la même chose soit faite non seulement pour l’enseignement pré-universitaire mais aussi pour l’enseignement technique et professionnel », a fait savoir le syndicaliste. 

Il dénonce une injustice flagrante que les enseignants des autres sous-secteurs subissent. 

« Partout où on enseigne, on doit avoir les mêmes primes de préparation des craies qu’on soit enseignant du pré-primaire, du collège, du lycée, de l’enseignement technique et professionnel ou de l’université toujours est-il qu’on utilise de la craie, toujours est-il qu’on s’assoit pour préparer une leçon. Donc, si à l’enseignement supérieur les primes ont été revalorisées de façon substantielle. Il y va de soi qu’au niveau de l’enseignement pré-universitaire et de l’enseignement technique et professionnel que les mêmes primes soient accordées aux enseignants de ces sous-secteurs. Puisque partout tout le monde prépare, tout le monde utilise la craie. Ce n’est pas lié à un grade, ce n’est pas lié à un doctorat encore moins à un professorat. C’est lié à une pratique qui est celle de préparer des cours et qui est celle de tenir la craie en mains pour s’arrêter au tableau. On n’a pas besoin d’être expert pour ça. C’est une injustice flagrante que les enseignants des autres sous-secteurs de l’éducation sont en train de vivre. Et nous nous avons formalisé tout ça dans une plateforme revendicative qu’on a déposé au niveau du ministre du travail et de la fonction publique et qui a été franchement ouvert. D’autant plus qu’aujourd’hui nous avons déjà commencé à remonter les listes des enseignants dont les salaires sont bloqués et tout ça va concourir à l’ouverture des négociations sur notre plateforme revendicative », a-t-il martelé. 

Il a toutefois souhaité que les vœux formulés par le Président de la transition soient concrétisés pour savoir effectivement que « l’éducation est une priorité en République de Guinée ».

Mamadou Macka Diallo 

666 660 366

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