L’Association des Fondateurs des Ecoles Privées de Guinée (AFEP- GUI) était devant la presse le vendredi 02 septembre 2022. Objectif, interpeller le président de la Transition sur les conditions insupportables qui leur auraient été imposée par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Guillaume Hawing.
La rencontre s’est déroulée autour de trois points essentiels à savoir: les problèmes qui touchent le secteur éducatif privé, le manque de soutien des autorités envers ce secteur, la non prise en compte de leurs revendications par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Sur le premier point, ces fondateurs ont par la voix de Mohamed Lamine Fofana, invité les autorités à jeter un regard sur les différents problèmes qui assaillent le secteur de l’éducation, particulièrement celle du privée.
« Nous lançons un cri de cœur envers le Président, le colonel Mamadi Doumbouya. Lui dire que les autorités manquent un peu d’effort pour le secteur de l’éducation. L’inviter a regardé le domaine de l’éducation en particulier le sous secteur de l’éducation privée car nous savons tous que dans les priorités des priorités d’un État, l’éducation figure en première position », a lancé Mohamed Lamine Fofana.
Sur les problèmes qui assaillent le secteur éducatif privé , Mohamed Lamine Fofana a déploré le fait que « depuis des années ce secteur est abandonné de lui même ».
« La preuve est que le budget national alloué à l’éducation est de 12% alors que les autres pays voisins sont entre 20 , 30 et 40% du budget alloué à l’éducation. Le sous secteur de l’éducation en Guinée en plus du désintéressement de l’État, on nous manipule, nous impose, on nous menace et on nous traite de tous les noms d’oiseaux. On nous oppose à la population », a-t-il dénoncé.
Visiblement très remontés contre le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Guillaume Hawing , ces fondateurs se disent être étonnés de voir ce dernier prendre des mesures dans lesquelles ils sont cités alors que leurs avis n’ont jamais été sollicités. Une situation qu’ils trouvent révoltante.
« Nous avons été surpris de voir une nouvelle circulaire du département de l’éducation nous dire que nous avons donné notre accord sur les frais d’inscription et de réinscription. La dessus nous apportons un démenti catégorique. La révision des textes sur l’éducation là aussi nous n’avons pas été associés à la révision de ces textes. La formation des formateurs récemment organisée par le ministre, aucun enseignants du privé n’a été associé. Et nous vous informons qu’actuellement le département est entrain de rédiger des textes qu’il va soumettre au Président de la République afin qu’il prend sous une ordonnance ou un décret. Et connaissant que nous sommes dans un régime exceptionnel, le département sais que si cela arrive ils nous sera difficile de nous opposer. Sinon ces textes n’ont rien de logique et d’intérêt pour les élèves, les parents d’élèves à plus fortes raison les fondateurs« , ont accusé ses fondateurs, avant d’inviter le Président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya « de prendre ses responsabilités en trouvant des solutions à ces différents points pour le bien des fondateurs d’écoles, pour la qualification de l’éducation guinéenne, pour le bien des enfants apprenants , les parents et la nation ».
À rappeler que cette sortie intervient à un mois de l’ouverture des classes prévue, selon un communiqué du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le 04 octobre prochain.
Alpha Barry