Éducation: Vers le boycott des classes par les enseignants contractuels ?

« On ne peut pas continuer à servir éternellement contre zéro franc et sans aucune prise en charge. Ça, il faut se dire la vérité ».

C’est l’alerte donnée ce lundi 19 septembre 2022 par le coordinateur des enseignants contractuels. Chez nos confrères de Sabari FM dans l’émission Le Grand Ring, Alseny Mabinty Camara n’a pas manqué de réaffirmer qu’à moins de deux semaines de la rentrée des classes rien n’est encore tablé entre sa structure et le département de l’enseignement pré-universitaire.

Selon plusieurs sources, après le nouveau redéploiement, le département s’apprête d’ailleurs à présenter la situation exhaustive des enseignants normaux ainsi que les manques à combler.

« Comme il y a eu des annonces par rapport à la contractualisation, nous ne pourrons qu’apprécier si cela se réalisait. Mais si rien n’est fait par le gouvernement d’ici la date prévue pour la rentrée, faut pas se cacher la vérité, nous ne sommes pas prêts à reprendre les cours de façon gratuite. On ne peut pas utiliser des personnes pendant des années sans les accompagner, c’est pratiquement impossible. Même si au prime abord nous avions exprimé une volonté de servir l’école de la République de façon gratuite mais derrière cette volonté, il y avait quelque chose à laquelle on s’attendait. C’était notre engagement à la Fonction publique. Nous pensons  qu’aujourd’hui on n’a pas besoin de déplacer le problème, on se demande pourquoi le ministère s’oppose à notre intégration alors que notre effectif qui assure les 60% des cours à l’intérieur du pays est inférieur au nombre d’enseignants que doit recruter le ministère », a déclaré Alseny Mabinty Camara.

Si plusieurs personnes s’interrogent sur leur niveau académique, l’invité de Le Grand Ring sur Sabari FM soutient que le problème certainement se trouve ailleurs.

«Nous n’avons pas été associé à la formation des enseignants contractuels mais laissez-moi vous dire qu’à l’intérieur du pays et même à Conakry beaucoup de classes sont tenues par nous enseignants contractuels. Certains de ceux-ci ont été inscrits à la formation et pour vous dire du côté de Kipé celui qui a eu la plus haute note, monsieur Djibril est un enseignant contractuel. Cela prouve à suffisance que le problème est ailleurs », s’est défendu l’enseignant contractuel avant de conclure.

«Nous nous ne sommes pas contre l’organisation du concours mais nous recommandons que l’évaluation se fasse en classe devant les inspecteurs et élèves que les plus méritants soient retenus »,  a réitéré le coordinateur des enseignants contractuels.

MLamine

Articles similaires