El hadj Mansour Fadiga parle: « laissons les chrétiens faire leurs fêtes »

Les fêtes de fin d’année notamment les 24 et 31 décembre, constituent des moments de réjouissances des fidèles chrétiens à travers le monde. Des fêtes activement célébrées aussi par des jeunes musulmans. Dans une interview accordée à notre rédaction en novembre 2020, l’imam de la grande mosquée de Nongo, Elhdj Mansour Fadiga, a d’abord rappelé que «sur le plan de la réjouissance, les musulmans n’ont que deux fêtes légales. Il s’agit de la fin du mois de ramadan et la fête de la fin du pèlerinage. Il y a d’autres tel que le Mahouloud».
 En ce qui concerne les réjouissances liées à la fin de l’année et l’arrivée d’une nouvelle année grégorienne, le religieux demande aux musulmans de ne pas s’associer à ces fêtes pour le respect des valeurs et des principes des règles de la religion musulmane.
«Qu’on laisse les Chrétiens faire leur fête mais que des musulmans ne s’associent pas à ça, qu’ils fassent surtout des interdictions de leur religion, qu’ils se mettent à boire ou qu’ils se mettent à faire des choses, des dépenses qu’ils n’ont pas faites pour la fête de Ramadan. Tu vois beaucoup de personnes la fête de Ramadan qui  ne s’acquittent pas de leurs aumônes mais avec la fête de 31, ils font des dépenses colossales. Tu vois beaucoup de cadres qui ont des moyens à l’occasion de la fête de Tabasky, l’islam nous demande d’acheter un bélier qui ne dépasse pas deux millions 500 mille francs guinéens. Ils disent qu’ils n’ont pas de moyens. Mais la fête du 31, ils se mettent à dépenser. Ils achètent des habits pour eux, pour leurs femmes et pour ses enfants. Où sommes-nous ? Ce sont de grosses erreurs. Donc laissons les chrétiens faire leurs fêtes. Ce sont des erreurs de désobéir au bon Dieu à l’occasion des fêtes qui ne sont pas les nôtres», a fait savoir l’imam.
Elhdj Mansour Fadiga a invité les jeunes musulmane à se cultiver davantage pour mieux connaître leur religion. Il a aussi déploré le fait que ces derniers soient victimes d’accidents mortels pendant des fêtes qui ne les concernent pas. «La religion musulmane ne nous permet pas de les empêcher (Chrétiens) de fêter leur fête mais la région musulmane ne nous permet pas aussi de s’associer, encore moins de commettre des bêtises. Le 24, le 31et le 1er, tous les accidents qu’on entend c’est des musulmans, des fils de musulmans, des jeunes musulmans qui se blessent et qui se tuent entre eux. Rare d’entendre le nom d’un chrétien dedans. C’est pourquoi nous invitons la jeunesse musulmane de se ressaisir. Nous invitons en général les jeunes de Guinée à savoir comment fêter. J’invite encore les jeunes à se cultiver davantage, à connaître la valeur de l’islam aujourd’hui dans le monde entier parce-que ça ne fait que progresser. Notre religion c’est la religion de la science, c’est la religion de la culture, c’est la religion de la recherche. Donc rentrons dans l’année 2021 dans le calme, dans le respect de soi, dans la tolérance sans empêcher les autres de fêter leurs fêtes », a conseillé l’imam Elhadj Mansour Fadiga.
Mamadou KOUYATÉ
628-38-09-89

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