Élargissement de la RN1: une contournante demandée au niveau de Bissikirima (raisons)

Les ressortissants de Bissikirima vivant à Conakry ont animé un point de presse le week-end passé pour parler de l’élargissement de la route nationale numéro 1 en cours. Si les fils de cette sous préfecture de Dabola en Haut Guinée, apprécient à sa juste valeur ce projet ambitieux du gouvernement, ils expriment toutefois quelques préoccupations. 

 
En lieu et place de l’élargissement de la route qui va traverser le centre-ville, ces ressortissants, en commun avec les résidents d’après eux, plaident auprès des autorités pour la réhabilitation de la contournante créée depuis le temps colonial à Bissikirima. « Nous avons reçu à deux reprise le préfet de Dabalo à Bissikirima dans le cadre de ce projet d’élargissement de cette route nationale. Pour la première fois, le préfet a parlé de la contournante et la réhabilitation de la route déjà existante qui passe par le centre ville de Bissikirima. Pour la deuxième fois, quand le préfet a dit qu’il n’y aura pas de contournante et que la route passera au centre de Bissikirima, en se rabattant sur le côté droit pour pour son élargissement en épargnant le côté gauche. Ce propos a vraiment créé des problèmes à Bissikirima. Les populations de Bissikirima ne sont pas d’accord avec cette proposition. Parce que le peu d’infrastructures que dispose notre sous-préfecture est situé sur la rive droite de la route nationale qui traverse le beau milieu de la ville de Bissikirima.  Les écoles, la gare voiture, le marché etc. qui sont alignés là risquent d’être rasés. Et Bissikirima sera sans aucune infrastructure. C’est pourquoi nous plaidons les autorités de réhabiliter la contournante qui a été tracée depuis au temps des colons. Les bornes pour la construction de cette contournante existent encore. Les poteaux aussi étaient, personne n’a osé construire dans cet endroit. Et si la route doit forcément passer par le centre ville, il faut qu’ils prennent un peu des deux côtés. Mais, ils ne veulent pas toucher le côté gauche de la route au niveau de la ville de Bissikirima. Parce que là, il n’y que des édifices privés. Ils savent que quand ils cassent ceux-là, ils seront obligés d’indemniser les propriétaires. Bref, c’est pour éviter cette indemnisation qu’ils veulent se focaliser sur côté droit où se trouvent les édifices publics très cher à Bissikirima. Parce que là, on ne parlera pas d’indemnisation. Nous voulons donc qu’ils construisent la contournante existante », a expliqué Abdourahamane Margea, ressortissant de Bissikirima à Conakry.
 
Pour sa part, l’ancien fonctionnaire international Djéli Karifa Samoura, par ailleurs président de l’association pour le développement de Bissikirima, à Conakry, a vendu les avantages ou le bien fondé de la construction d’une contournante pour sa sous-préfecture natale, Bissikirima. « Au-delà de l’agrandissement de la ville de Bissikirima par la création de cette contournante, elle permet à l’Etat de projeter son expansion urbanistique et son développement de manière plus structurée et plus verdoyante, avec des parcs et des espaces de jeux pour les enfants. Surtout avec la création d’une bretelle de liaison entre la contournante et l’ancienne route nationale qui traverse le centre ville de Bissikirima. La sécurité des populations est préservée ainsi que celle des enfants, des écoles, la gare voiture, le marché etc. La fluidité de la circulation est renforcée. Une nouvelle zone économique se met en place pendant le marché hebdomadaire », a égrené Djéli Karifa Samoura, ancien fonctionnaire international.
 
Selon les conférenciers, des démarches sont déjà en cours auprès des autorités pour la réalisation de cette contournante pour le bonheur des résidents de Bissikirima, à l’image de Kindia, qui a une distance de 2.100 mètres de longueur.
 
 
Mamadou Kouyaté
628 38 09 89

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