L’audience se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire dite des événements du 28 septembre 2009. À la barre, le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition de 2009.
Dans ses explications, le capitaine Moussa Dadis Camara continue de faire des révélations dans ce qu’il “qualifie d’un complot savamment préparé”.
«La manifestation est programmée pour le 28 septembre, Alpha Condé quitte Conakry le 27 septembre pour Paris. Sans ordre de mission, le Général Sekouba Konaté va à Macenta, il quitte va à N’Zérékoré, pour qu’il apprenne qu’il y a eu des morts avant de revenir à Conakry.
Les événements du 28 septembre, on devait tuer Cellou Dalein, Sidya, Jean Marie et autres pour que la population se révolte contre moi et il (Sekouba Konaté) vient prendre le pouvoir. Comme tout cela n’a pas marché, ils ont embobiné monsieur Toumba pour m’assassiner parce que j’étais devenu de trop. On tire sur moi, on m’envoie au Maroc, de là on m’envoie au Burkina pour un semblant d’accord. Mais c’était faux, c’était pour que Alpha vienne au pouvoir. Sinon, Claude Pivi et Tiegboro ont pris la ville ici pour dire que Sekouba ne va pas rentrer. C’est moi qui les ai dissuadés. Il vient il organise le semblant d’élection pour donner le pouvoir à Alpha Condé. À cause de 22 millions de dollars, Sekouba a eu une haine viscérale contre moi….
Quand la presse est allée faire une interview au Général Sékouba Konaté, on lui demande tu regrettes, il dit oui. On demande, aujourd’hui, il y a un président démocratiquement élu… Il dit un président soi-disant élu. Ça confirme ce que j’ai dit ici. Tout ceci c’est pour vous dire que ce que je dis, je le dis avec preuve », a dénoncé l’ancien chef de l’Etat.
L’audience se poursuit et le capitaine Dadis Camara est toujours en train de donner sa version des faits au tribunal.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10
