Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi au QG de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ( UFDG) dont le leader s’est proclamé hier vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Ousmane Gaoual Diallo coordinateur de la cellule de communication du parti a fait des graves révélations sur le déroulement du scrutin.
Alors que la Cour Constitutionnelle vient de publier tardivement un arrêt demandant à la commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de remettre un PV à chaque candidat, Ousmane Gaoual révèle que les représentants de l’UFDG en Haute Guinée n’ont pas eu accès au PV des différents bureaux de vote.
«La seule région administrative qui a refusé systématiquement de nous remettre les procès-verbaux c’est Kankan. Pour les préfectures de Siguiri Kouroussa, Mandiana, Kerouané et Kankan. Au regard de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qu’on a reçu qui a donné injonction à la CENI qu’elle avait l’obligation de remettre un procès-verbal de bureau de vote à chaque candidat. C’est une disposition qui n’a pas été systématiquement faite », a-t-il dénoncé.
Plus loin, l’ancien député de Gaoual a expliqué le processus mis en place par l’UFDG pour obtenir ses propres résultats issus du scrutin du 18 octobre. « La commission électorale de l’UFDG a mis en place un logiciel qui nous a été fait par une société française et qui est, on peut le dire aujourd’hui avec fierté, basé en France et dont les bases de données sont sur le cloud. Ça nous a permis de renforcer dans l’idée que nous devrions avoir 32000 délégués, un titulaire et un suppléant sur l’ensemble des bureaux de vote. Une fois que les dépouillements sont faits, les répartitions effectuées, si la personne a la possibilité de photographier le PV il le fait, au cas échéant il saisit à un format de fichier les résultats et les envoie dans notre système. On a 340 sous-préfecture où nous avons déployé des valideurs qui reçoivent les données remontées par des bureaux de vote des districts, vérifient la cohérence des données en conformité avec les PV qui sont collectés et si c’est conforme, ils valident et nous recevons au niveau de la direction nationale les données consolidées.
Nous avons eu la validation de près 80% et vu que les 20% qui restaient ne pouvaient pas modifier le résultat même s’ils allaient pour un seul candidat Alpha Condé, nous étions donc fondés sur la base des résultats issus des bureaux de vote dont plus de 70% étaient validés sur PV. C’est sur la base de ces résultats que nous avons annoncé notre victoire qui ne souffre d’aucune contestation », a-t-il longuement expliqué.
Diop Ramatoulaye
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