Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) le samedi dernier, le vice-président du parti chargé des affaires économiques a profité de l’occasion pour interpeller le président Mamadi Doumbouya, l’exhortant à faire en sorte que ces deux activistes soient rapidement retrouvés et remis à leurs familles respectives. Selon lui, si cela n’est pas fait, les frustrations continueront.
« Les jeunes Billo Bah et Foniké Menguè ont disparu depuis la nuit du 9 juillet 2024, et jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons aucune trace d’eux. Il n’y a pas un centimètre carré de ce territoire qui ne soit contrôlé et surveillé par le CNRD. Il n’y a aucune raison pour qu’un citoyen, qu’il s’agisse de Foniké Menguè ou d’un simple monsieur, disparaisse sur les 245 000 kilomètres carrés de la Guinée et qu’on nous dise qu’on ne sait pas ce qu’il est devenu pendant plus d’un mois. Nous sommes désolés, mais nous devons tenir le CNRD responsable. C’est le CNRD qui a pris la responsabilité des destinées de la Guinée, oui ou non ? Oui ! », ont répondu les militants, a-t-il souligné avant de poursuivre.
« Nous demandons au CNRD, au président Mamadi Doumbouya, de faire en sorte que la lumière soit rapidement faite sur la situation de Billo et de Foniké Menguè. Leur situation ne peut pas être passée sous silence, on ne peut pas les oublier aussi banalement. Ils sont tellement importants qu’il n’est pas possible qu’ils disparaissent comme ça. Ces messieurs ont mobilisé ici à Conakry des millions de Guinéens, de la Tannerie au Stade, et il n’y a même pas eu une égratignure. Tout le monde était vêtu de rouge dans la rue, on sentait l’énergie, on dansait, il y avait des discours, et aucun incident ne s’est produit. Lorsque les manifestations sont autorisées et encadrées, il n’y aura pas d’incident, ni d’accident, ni de morts. Ces messieurs sont devenus aujourd’hui une référence pour les Guinéens, une référence de courage et de loyauté pour le pays. Ils ne peuvent pas disparaître sans que l’on en parle », a-t-il déclaré.
Plus loin, après avoir sollicité la remise des deux activistes à leurs familles, le vice-président de l’UFDG chargé des affaires économiques a mis en garde :
« Si cela n’est pas fait, les frustrations continueront. Il y a beaucoup de citoyens qui se reconnaissent en ces jeunes, dans leur courage, leur fidélité aux idéaux de droiture. Je pense que pour l’intérêt du pays, de la paix et de la quiétude sociale, le sort de ces jeunes doit être connu. Je ne peux même pas imaginer qu’ils ne sont plus de ce monde, je pense et je suis sûr qu’ils sont encore vivants », a-t-il espéré.
Aliou Diaguissa Sow
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