Enseignement supérieur: adoption d’une charte d’éthique et de déontologie universitaire

Ce mercredi, 23 mars 2022, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a élargi son conseil de cabinet aux directeurs et recteurs des institutions d’enseignement supérieur. A cette occasion exceptionnelle, en présence de la ministre Dr Diaka Sidibé, la feuille de route du département a été présentée, une charte d’éthique et de déontologie universitaire adoptée.

«Vous n’êtes pas sans savoir les problèmes qui gangrènent notre administration, notre communauté universitaire. Pour pallier cela, c’est vrai qu’il y a des textes règlementaires concernant les études, le règlement intérieur, mais il était important pour nous qu’on puisse cadrer cela avec une charte institutionnelle qui vient même du département et qui est élargie à toutes les institutions d’enseignement supérieur (publiques et privées) mais également à toutes les institutions de recherche.

L’adoption de cette charte aujourd’hui était nécessaire et fondamentale pour notre département. Tous les étudiants, enseignants, personnels administratifs et techniques, chacun aura ses droits édictés dans cette charte, également ses obligations et une couverture, quelque part, pour chaque acteur de la communauté universitaire de savoir qu’il y a des textes qui régissent désormais le manquement que peut avoir une étudiante vers un étudiant, un étudiant vers un enseignant, un enseignant vers un personnel administratif. C’est ça l’essentiel même de notre charte», a indiqué Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI).

Avoir une gestion vertueuse des ressources humaines, financières et la lutte contre la discrimination dans les institutions d’enseignement supérieur, font partie des grandes lignes de ladite charte. Dr Alpha Kabinet Keita, recteur de l’Université Gamal Abdel Naser de Conakry a salué l’initiative de son département de tutelle. Toutefois, il évoque un défi qui se dresse devant eux.

«Je pense que toutes nos pratiques doivent être encadrées par des documents. Nous dire un peu comment conduire nos responsabilités. À ce sens, la charte a tout son sens. Maintenant, le problème ce n’est pas l’élaboration du document. Le problème c’est l’application du contenu de cette charte des institutions d’enseignement supérieur. C’est ce qui va être le défi. Il faudrait, disons, à court terme, être capable de pouvoir évaluer l’utilisation de cette charte par les enseignants, les étudiants et la mise en œuvre effective du contenu de cette charte au niveau des institutions d’enseignement supérieur», a déclaré Dr Alpha Kabinet Keita, recteur de l’UGANC.

Présente à cette réunion, la présidente de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP), aaussi a salué la démarche du département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

«C’est la première fois que les universités privées assistent au conseil de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur, de recherche scientifique et l’innovation. C’est vraiment quelque chose de salutaire. Dès l’instant que nous assistons au conseil de cabinet, ça veut dire que nos préoccupations seront systématiquement prises en compte et que nous avons notre point de vue à donner par rapport à la feuille de route du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation qui est le ministère de tutelle des universités privées. Aujourd’hui on n’a pas parlé de préoccupations proprement dites.

On a échangé sur la feuille de route, de l’ensemble du système éducatif via l’enseignement supérieur. Il y a eu un canevas de travail qui a été établi mais aussi par rapport à la charte de la déontologie qui doit-être déroulé au niveau de l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation», a expliqué Néné Hodia Baldé, présidente de la CRESUP.

Cette rencontre  est la suite d’une longue liste d’actions salutaires que mène la ministre Diaka Sidibé depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Mamadou Kouyaté

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