Ce vendredi 11 février 2022, des étudiantes, des enseignantes-chercheures et chercheures évoluant dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques, ont été récompensées pour leurs efforts. Chaque étudiante lauréate a reçu un satisfécit, un ordinateur et une enveloppe symbolique. Les enseignantes-chercheures et chercheures ont chacune dans sa catégorie, reçu également un satisfécit et une enveloppe symbolique.
Cette initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, vise à encourager les meilleures étudiantes et enseignantes-chercheures de la Guinée. La cérémonie de remise des distinctions s’est déroulée à l’Institut supérieur des sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) à Lambanyi dans la commune de Ratoma. Elle a connu la présence de plusieurs cadres et autres hautes personnalités dont l’ancienne ministre, Hadja Aïcha Bah. Dans son discours de circonstance, la ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, Dr Diaka Sidibé, est revenue sur l’objectif cette démarche.
« L’objectif c’est d’encourager les filles et femmes évoluant dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques. Les accompagner dans le cadre d’abord professionnel et aussi académique pour les étudiants. Aujourd’hui les institutions font un travail préliminaire en ce qui concerne les étudiants et même les enseignants. Pour les étudiants, il y a des notes de l’année académique qui sont transmises au niveau du département. Les enseignants chercheurs également, il y a les critères de recherche et les critères d’enseignement… Donc une équipe technique travaille au niveau du département pour obtenir les meilleurs profils chaque année. La particularité cette fois-ci, on a pris des jeunes dames de Conakry à N’Zérékoré mais aussi chaque enseignantes chercheures au delà des satisfécits, un outil de travail et un ordinateur pour chacune des deux couches.
Elles ont reçu également une enveloppe symbolique pour les enseignantes chercheures, un accompagnement pour le financement de leur formation pour celles qui sont en Master et Doctorat et pour la recherche pour celles qui font la recherche scientifique. En fait, nous voulons passer un message, c’est que les femmes doivent embrasser les sciences techniques, valoriser la recherche, valoriser l’enseignement mais aussi se rendre compte aujourd’hui que les femmes doivent être les jalons de la prise des décisions concernant l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation. L’accompagnement est là.
Ce prix déjà est un témoignage. Pour les enseignants qui sont actuellement en process par rapport à leur formation (master et doctorat) le financement de la formation des formateurs est important. Donc, nous avons mis l’accent plutôt sur la question du genre cette année que pour la parité et l’équité », a expliqué Docteur Diaka Sidibé, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
Présente à cette cérémonie, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, a salué l’initiative du département de l’enseignement supérieur avant de rappeler que la participation des filles et femmes au processus du développement de notre pays est indispensable.
« Ce prix attribué par les autorités du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation répond aux préoccupations du département en charge de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. De nos jours et plus que jamais, à l’heure de la mondialisation, la contribution et la participation des filles et des femmes dans tous les domaines est indispensable pour le développement de notre pays. Honorer ces braves femmes est une initiative qui apportera des réponses communes et appropriées à certains défis auxquels les femmes sont confrontées. Cet acte hautement significatif donne une reconnaissance et une visibilité aux femmes scientifiques et contribuera, j’en suis sûre, à favoriser un changement de comportement face aux stéréotypes encore vivaces dans nos sociétés », a indiqué Aïcha Nanette Conté, ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.
Aïssatou Lamarana Bah, enseignante-chercheure à l’institut supérieur agronomique vétérinaire de Faranah, département agroforesterie, spécialisée en sciences de l’environnement, après son sacre, dit être déterminée à continuer à travailler pour sauver l’environnement à travers des recherches scientifiques.
« C’est un prix d’encouragement qui nous permettra de travailler en synergie avec les autres récipiendaires pour non seulement mériter ce prix et encore avoir un nombre beaucoup plus élevé des lauréates dans les années à venir. Mes ambitions c’est de continuer les recherches. Présenter et vulgariser les résultats pour sauver l’environnement. Que chacun en ce qui le concerne arrive à prendre conscience de ce qui représente notre environnement », a mentionné Aïssatou Lamarana Bah lauréate.
À noter que cet événement marque la sixième édition. Onze (11) étudiantes des universités et instituts et quatre (4) enseignantes-chercheures, chercheures ont été récompensées.
Mamadou Macka Diallo
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