La ministre de l’enseignement supérieur et de l’innovation a effectué une visite à l’Institut des arts Mory Kanté de Dubreka et à l’Institut supérieur de l’information et de communication de Kountia ce mercredi. Diaka Sidibé a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route.
La directrice générale de l’ISIC de Kountia, dans la préfecture de Coyah, a tout d’abord exprimé sa satisfaction avant de rappeler quelques difficultés qu’elle rencontre, notamment le manque d’équipements, l’étroitesse des salles.
« On est très content de cette visite-là. On a profité pour remonter quelques difficultés qui nous dépassent un peu. Par rapport par exemple aux équipements, par rapport aux équipements en GRI pour les journalistes reporters d’images, aux équipements d’infographie par rapport au département de communication. En fait, on avait reçu des promesses du PNUD mais jusqu’à présent on attend. Ils nous ont promis une salle d’infographie mais on attend toujours. On espère que ça se réalisera cette année. On sait qu’avec le covid19, il y a eu beaucoup de changement dans les programmes d’équipement et de financement. Mais on espère que nous pourront nous réajuster avec eux. En tout cas nous avons posé le problème à Madame la ministre. Ensuite, le gros problème qui ne dépend vraiment pas de nous, c’est l’étroitesse des salles. Les salles sont petites. En fait l’institut est devenu petit par rapport à son effectif. C’est ce qui justifie aujourd’hui la mise en valeur de notre site de Wonkifon. On a huit hectares à Wonkifon. On a déjà signé des contrats. On a déjà commencé la mise en valeur, en tout cas la sécurisation. Le centre de sécurisation est en train d’être mis en valeur. Donc on espère que les prochaines années l’ISIC aura un autre site plus grand pour qu’on commence à accueillir les études avancées, le Master. C’est aujourd’hui national pour être régional. On espère que dans les prochaines années l’ISIC sera un institut national et régional », a martelé Professeure Djenabou Barry, Directrice générale de l’ISIC.
Parlant du niveau d’avancement de la mise en place du studio radio au sein de l’établissement, la Directrice générale a fait savoir que l’agrément et la fréquence ont été obtenus. C’est juste des réajustements qui restent.
Pour sa part, la ministre est revenue sur l’objectif de sa tournée, le constat qu’elle a eu à faire et a pris des engagements. « Cette visite s’inscrit par rapport à la feuille de route que nous a assigné le chef de l’Etat. À faire l’état de lieu, à poser un diagnostic franc de nos institutions. Vous n’êtes pas sans savoir que le système éducatif est une priorité pour le gouvernement piloté par le Premier ministre Mohamed Béavogui. Il est important pour nous de connaitre la réalité, le cadre dans lequel les étudiants apprennent. Mais également de connaitre l’évolution infrastructurelle de nos établissements d’enseignement supérieur. Parce qu’en tant que département de tutelle, il est de notre devoir d’offrir la formation mais également de créer un cadre attrayant et attractif pour les étudiants et enseignants chercheurs.
Le constat est différent dans les institutions visitées. Vous allez voir d’une université à une autre, d’une institution à une autre ce n’est pas le même contexte, ce n’est pas le même cadre. Mais les efforts sont salutaires avec les directions actuelles. Les efforts sont là, ils sont louables. On doit redoubler davantage d’efforts que chaque institution puisse avoir vraiment un plan d’action concret par rapport à l’amélioration. D’abord, le fond c’est la pédagogie et ensuite le cadre infrastructurel. Donc, chacun doit inscrire cela dans un plan d’action qui est limité dans le temps et qui est réalisable. Ça, c’est très important », a laissé entendre Diaka Sidibé.
Par ailleurs, elle a promis que son département accompagnera toutes les actions afin de sortir l’enseignement supérieur de l’ornière.
Concernant la formation des formateurs, la ministre Diaka Sidibé a annoncé que dans les jours à venir les enseignants chercheurs seront mieux situés par rapport aux critères d’attribution des bourses.
À noter que les étudiants ne sont pas restés en marge de cette visite guidée. Ils ont exprimé leurs préoccupations, notamment le manque de matériels logistiques.
Mamadou Macka Diallo
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