Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a passé en revue le bilan de sa première année de gestion à la tête du département. C’était à l’occasion d’un déjeuner de presse que la ministre et son cabinet ont bien voulu partager avec les hommes de médias à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
À cette occasion, Dre Diaka Sidibé et son équipe ont donné d’amples informations sur les réalisations, les difficultés et les perspectives de son département.
D’entrée, une minute de silence a été observée pour la mémoire des étudiants qui ont trouvé la mort dans l’accident de la circulation survenu le dimanche dernier à Souguéta.
Pr. Mamadou Saliou Diallo, conseiller principal de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à travers une projection vidéo a expliqué quelques réalisations à l’actif de l’équipe dirigée par Dre Diaka Sidibé.
«L’organisation des journées de concertation de l’enseignement supérieur, le démarrage du projet de réforme des programmes, le lancement de l’élaboration de la PNRI, l’encadrement de la politique des stages et de l’alternance, la création du statut Étudiant entrepreneur, la revalorisation des bourses d’entretien, le financement de la formation des formateurs, 459 enseignants chercheurs, l’implémentation des ENT dans les IES publiques, la réhabilitation et l’extension de l’Université de Labé, l’acquisition des équipements de laboratoires/ ateliers des IES/IRS, la réhabilitation et l’extension de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (1 amphithéâtre de 400 places, 4 laboratoires), l’aménagement hydro agricole de la plaine de Founkama, organisation de la sixième édition des jeux universitaires de Guinée, la rénovation d’un bloc pédagogique de 24 salles de classes à l’Université Julius Niéréré de Kankan, la livraison d’un bloc administratif R+1 composé de 24 bureaux à l’ISSEG, l’élaboration du manuel de procédures administratives et financières des institutions, l’actualisation des textes réglementaires régissant l’enseignement supérieur, la formation des antennes genres des IES et IRS publiques, le plaidoyer au sommet des Nations-Unies pour l’Education, l’organisation de la 44ième session du Cames, l’organisation des journées de consultations nationales, lancement du premier salon de l’orientation, la création de la direction générale de l’innovation, la mise en circulation de 25 bus universitaires pour les étudiants, la baisse de la pléthore des étudiants, suppression des formations payantes, la digitalisation du bureau de travail du ministère, maîtrise des effectifs du ministère par la biométrie, le rajeunissement et la féminisation des cadres au département et dans les IES, la dynamisation de la coopération et partenariat, la relance et la création de prix (prix de l’excellence, de la recherche et de l’innovation…)», a-t-il détaillé.
À son tour, Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a salué la motivation de son équipe qui a permis l’aboutissement à ces différents résultats.
«Ce résumé d’activités est le résultat d’un travail de jours et de nuits de tous les cadres du département sans exclusive. Je voudrais ici, saluer le dévouement de mon équipe et féliciter la dynamique au sein du département qui permet d’atteindre les objectifs que nous ont assigné les plus hautes autorités de la République. Très souvent, les responsables ne trouvent pas le mécanisme pour expliquer au peuple à travers les médias que vous êtes, les résultats des actions qu’ils mènent au quotidien. Ce qui parfois, donne l’impression à plusieurs que certains d’entre nous, ne faisons pas assez dans nos missions régaliennes. Un déjeuner de presse, une conférence de presse ou d’autres modèles de communication sont des occasions de discuter avec vous, hommes de la voix et de la plume pour aider le peuple à mieux cerner les contours de la gouvernance de tous les acteurs », a-t-elle déclaré.
En terme de contraintes, les cadres du ministère ont énuméré entre autres: le retard dans la mise en place des conseils d’administration dans les IES, la faible maîtrise des procédures administratives, financières et pédagogiques, l’inadéquation de la loi des finances initiales 2022 avec la feuille de route du département, la difficile adaptation et conduite du changement dans l’écosystème, le faible niveau de rémunération dans le secteur rendant la profession enseignante peu attrayante.
Sur les perspectives, Dre Diaka Sidibé et son équipe envisagent ce qui suit: opérationnaliser l’inspection générale de l’enseignement supérieur, la priorisation du secteur de l’éducation en fonction de l’engagement du gouvernement lors du sommet de la CEDEAO, l’accroissement du seuil de rémunération des enseignements, la prise en compte des projets dans la budgétisation, la poursuite de la mise en œuvre des réformes institutionnelles et la vulgarisation des textes et marchés de procédure, l’augmentation du budget du département ministériel, la prise en compte des projets pendant la loi des finances initiales 2023, la finalisation de la biométrie des enseignants chercheurs, des enseignants et des étudiants, la relance du projet de création des écoles des classes préparatoires, l’équipement des universités en laboratoires de recherche, la mise en place des conseils d’administration dans les institutions d’enseignement supérieur.
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, la République de Guinée compte 18 institutions d’enseignement supérieur (IES) publiques avec 3mille 048 enseignants, 71 mille 888 étudiants dont 20 mille 531 filles; 32 institutions d’enseignement supérieur privées avec 3 mille 439 enseignants et un effectif de 15 mille 614 étudiants dont 6 mille 640 filles; 23 centres de recherche (IRS) avec 125 publications et 8 centres de documentation et d’information (CDI) avec 40mille 892 publications.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10
