Trois semaines après la tenue de la troisième édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée, les lauréats des différents prix reçoivent leurs prix. Il s’agit d’un chèque de quinze millions qu’ils ont reçu chacun dans les mains du commissariat général du Saden. La remise a eu lieu ce mercredi 07 juillet au siège de l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi. Ce montant constitue la moitié de la somme remportée.
Ibrahima Camara, président de la coopérative des jeunes pour le développement agricole (COJDAGUI) est l’un des bénéficiaires. «Ce prix va nous permettre d’augmenter nos capacités d’investissement et nos capacités de fonds de roulement, de faire des achats des équipements complémentaires ou des matières premières », a-t-il déclaré.
Fatoumata Mambia Soumah, associée du projet Final Vision Éducative, l’unique femme des quatre lauréats, s’en est aussi réjoui.
« Je suis tellement ravie d’avoir cette première tranche qui va beaucoup nous aider à démarrer nos activités dès aujourd’hui. Je dirais merci aux organisateurs. Qu’ils continuent d’aller sur ce chemin qui aide beaucoup de jeunes à réaliser leurs rêves. Il ne s’agit pas d’avoir des idées. Si vous n’avez pas d’accompagnement, si vous n’avez pas quelqu’un qui peut vous pousser…, cela n’a vraiment pas de sens », a-t-elle indiqué.
Dr Himi Deen, vice-président du comité d’organisation du SADEN a expliqué d’autres avantages que peuvent bénéficier les lauréats du ce concours. « Nous avons eu l’aimable plaisir de recevoir les lauréats du dernier SADEN. Il était pour nous nécessaire de rencontrer ces lauréats pour leur remettre les premiers prix. Aujourd’hui, il y avait quatre entreprises qui ont été représentées qui ont bénéficié chacune, un chèque de 15 millions pour une première tranche sur un montant de 30 millions réservé. C’était notre obligation de les accompagner financièrement, mais au-delà des aspects financiers, ces entreprises bénéficieront aussi d’une formation de renforcement des capacités et d’appui technique, mais également d’un accompagnement complet en termes de stratégies, en termes de suivi-évaluation et de mise en œuvre de leur projet », a-t-il précisé.
Dr Himi Deen Touré a aussi dit ses attentes vis-à-vis des bénéficiaires. « Les lauréats, avant tout, c’est des gagnants de concours. Donc on attend à ce qu’ils mettent en œuvre des projets pour lesquels ils ont postulé. Ils ont pris des engagements à travers leurs projets qu’ils veulent réaliser pour leur bien-être personnel mais au-delà, c’est pour le bien- être même du pays. On crée de l’emploi, c’est des entreprises. On améliore la qualité de vie des gens, on apporte des services. La deuxième chose, on attend à ce qu’ils puissent être responsables dans l’utilisation des fonds. Aujourd’hui, on veut de la redevabilité. Le SADEN est exigeant sur les fonds mises à disposition, si petit soient-ils. Il est important que quand on prend un engagement aussi, qu’on puisse l’exécuter et ça c’est une attente vis-à-vis des différentes entreprises. Mais au-delà, on n’est pas là pour les contrôler, mais plus pour les accompagner et qu’ensemble, on fasse de l’entrepreneuriat un levier de développement de notre pays », a-t-il fait savoir.
Diop Ramatoulaye
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