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Entretien exclusif : Le président de l’UMP, Boubacar Siddighy Diallo, se prononce sur l’avant-projet de constitution

Il y a quelques semaines, le Conseil National de la Transition (CNT) a présenté l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne, un texte qui introduit plusieurs réformes pour renforcer les institutions républicaines. Cette présentation a rapidement déclenché des débats houleux à travers le pays, avec des forces vives qui ont promptement rejeté le document.

Dans une interview exclusive accordée à guinee114.com, le président de l’Union pour un Mouvement Populaire, Boubacar Siddighy Diallo, exprime son opposition à l’exclusion de toute candidature, y compris celle des membres du CNRD, lors des futures élections présidentielles.

« Globalement je crois que la constitution renferme l’ensemble des éléments constitutionnel c’est à dire des éléments qu’il faut absolument mettre dans une constitution. Maintenant les autres approches c’est sur des petits détails que je dirai même de mesquineries savoir est-ce que Paul sera candidat ou Pierre ne doit pas être candidat mais ça, c’est des éléments qui ne doivent pas être dans une constitution. Vous savez chaque menu a ses ingrédients, quand vous devez préparer le riz, vous ne pouvez pas mettre des cubes maggies et de l’oignon de dedans, alors si on vous dit mettre cube Maggie et de l’oignon c’est certain que ce riz la ne sera pas consommable. Alors la constitution c’est comme le riz. Alors, exclure une partie des guinéens à la faculté d’être électeur et éligible c’est comme si on vous demande de mettre du cube Maggie et de l’oignon dans ce riz là, ce ne serait pas consommable. Donc si on met ça dans la constitution, elle pourra pas être une constitution valable. On ne peut pas se permettre de faire cela sauf si tous les acteurs socio-professionnels du pays décident de mettre quelque chose dans la constitution, alors ça devient l’emanation de la volonté populaire parce que la constitution c’est d’abord cela, c’est pourquoi on l’a soumet à référendum, mais en ce moment là on va poser la question, les gens qu’on veut exclure pourquoi et de quel droit on veut les exclure? Parce qu’on ne peut seulement décider que les gens du CNRD ne seront pas candidats, qu’on mette cela dans une loi sans dire de quel droit on le fait. Si c’est parce qu’on estime qu’ils ont tellement été mauvais ou qu’ils ont tellement fait du mal qu’ils ne doivent plus être éligible alors dans ce cas quels sont les guinéens qui ont vraiment fait trop de mal au pays et qui ne devront pas aussi être éligible? Alors il y a tous les anciens membres du gouvernement du général Lansana Conté qui ont été plus nocif de l’histoire de la gouvernance de la république de Guinée, tous les anciens premiers ministres et directeurs généraux des régies financières ne seront éligible, plus les membres du CNRD, nous serons d’accord. Dans ce cas, on met tous ceci dans les dispositifs transitoires que tous ces gens ne seront pas éligible. En ce moment, l’UMP pourra soutenir cette idée d’exclure ces guinéens là et je crois que tout le peuple de Guinée sera d’accord. Mais ce n’est pas le cas, vous ne pouvez pas participer à détruire ce pays pendant les trente dernières années et puis vous perdez la position du pouvoir que vous voulez reconquérir en vous reconvertissant dans l’adversité politique en étant des opposants et vous venez dire que non les membres du CNRD ne seront pas candidat, pourquoi? parce que c’est votre malgouvernace qui a justifié leur coup d’État. Donc ils sont venus pour corriger vos erreurs, vos fautes, vos conneries et vous vous dites qu’ils ne seront pas candidat alors de tel droit? Voilà la problématique », a évoqué l’ancien député de la neuvième législature 

En abordant la mise en place d’un Sénat, cet homme politique met en avant plusieurs avantages

« C’est une très bonne chose, il y a des pays qui ont le sénat et ça permet de réutiliser les bons hauts cadres qui ont servi ce pays et qui peuvent encore le servir de les remettre là-bas. Vous savez entre la théorie et la pratique il y a une grande différence, quand celui qui a fait la routine dans la pratique se retrouve être le rédacteur de la théorie, il va rédiger une théorie qui est facile de consommation dans la pratique mais lorsqu’on met un théoricien qui n’a jamais pratiqué, il va écrire des lois dans les faits qui seront difficiles d’application…. Donc, il faut que le sénat regorge des gens d’expérience avérés pour qu’ils participent à mettre en place des lois possible d’utilisation, cela est une très bonne chose. », a-t-il dit avant d’ajouter ceci:

« La candidature indépendante renferme le principe fondamental d’éligibilité de tout guinéen qui n’est pas par la loi déclaré non éligible. Donc, si on peut vous élire dans n’importe quel parti politique pourquoi ne pas vous élire quand vous êtes candidat indépendant. Au faite c’était une bêtise humaine de dire qu’il n’y a pas une candidature indépendante, c’était juste une escroquerie politique. Les partis politiques voulaient en faire leurs affaires personnelles donc ils voulaient exclure tout guinéen qui n’était pas dans une corporation politique. Donc, c’est une surenchère politique qui a perduré depuis tout le temps dans l’ignorance et puis dans l’intolérance et dans l’égoïsme mais c’est un droit qui est rétabli. Donc, la candidature indépendante elle est bonne. », a fait savoir Boubacar Siddighy Diallo 

Concernant le respect des délais fixés par l’accord signé entre le CNRD et la CEDEAO sur la durée de la transition, le président de l’UMP affirme

« C’est un faux délai, vous savez un contrat lie des parties ce qu’on appelle les parties au contrat c’est la partie qui demande une chose et la partie à laquelle on demande la chose. Les partis politiques ont demandé à l’état de mettre en place un cadre de dialogue, ils ont mis en place un cadre de dialogue, ils ont demandé un facilitateur international, on a permis l’envoi d’un facilitateur international et pas de moindre un ancien président. Ensuite tous ceux-ci se réunissent,  les gens qui ont demandé la mise en place du cadre se retirent tous pour des questions de non droit, comme la justice a convoqué nos leaders donc, on refuse de parler tant que nos leaders sont appelés à la justice. Et donc, la condition il faut retirer toutes les plaintes, il ne faut jamais convoquer nos leaders, donc du coup il faut que nos leaders soient au-dessus de la constitution et de toutes les lois de la république pour qu’on accepte d’aller au dialogue. Ce n’est pas une folie ça? En soit même c’est une hérésie mais ils exigent ça et ils se retirent… Deuxièment, le facilitateur vient il promet mont et merveille, non on va accompagner la Guinée pour avoir l’argent pour satisfaire les dix points de la refondation, l’État dit d’accord si on a tout cela, le 31 décembre 2024 nous on peut finir la transition. Eux aussi ils s’en vont, ils n’envoient aucun franc. Alors il faut être malade pour parler de cette date. Le demandeur est parti, le facilitateur est parti, il ne reste que l’exécutant qui n’a ni les moyens, ni l’agenda. Alors, on lui demande ça pourquoi? Il faut que les guinéens arrêtent de se mentir et de noyer les autres dans l’obscurantisme. Il faut qu’on dise aux gens qui veulent faire les cons qui sont simplement cons et que la République va continuer à avancer », a-t-il mentionné 

Aboubacar Gomba Camara 622 42 41 87 

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