Dans un communiqué, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana demande aux partis politiques et organisations de la société civile de se concerter et désigner leurs représentants au sein du secrétariat permanent du cadre de dialogue.
En ce qui concerne l’opposition extraparlementaire, Guinee114.com a contacté un membre de l’ANAD pour en savoir davantage sur la position de ses membres par rapport à cet appel de Kassory Fofana. Alpha Oumar Taran Diallo, président de l’Alliance Démocratique pour le Renouveau (ADR), puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime que l’ANAD a d’autres préoccupations.
« Ce cadre n’est pas convenable pour résoudre les problèmes de la Guinée. Nous avons des doutes quant à la volonté politique pour aller à un dialogue sérieux, inclusif et capable de résoudre la crise de la Guinée. Pour nous, il faut des gages de bonne volonté et cela passe par la libération des détenus politiques, des détenus d’opinion. Il y a beaucoup d’acteurs politiques et sociaux qui sont encore détenus à la Maison Centrale sans jugement, sans raison valable, parce que simplement ils ont exprimé leur opinion, leur point de vue, et à cause de leur opposition à la modification constitutionnelle et au troisième mandat.
Donc pour nous, si nous voulons aller à un dialogue sérieux, il faut d’abord élargir tous ceux qui sont détenus pour leur opinion et maintenant définir un cadre propice, définir les objectifs à atteindre et élaborer des termes de références capables d’être compris par tout le monde », a-t-il laissé entendre dans un premier temps.
Plus loin, le vice-président de l’ANAD a appelé à des assises nationales qui, selon lui, vont permettre de préparer l’avenir de la Guinée. « Au-delà d’un dialogue, on doit aller d’ailleurs à des assises nationales où on va dessiner vraiment les contours de la Guinée de demain que nous voulons léguer à nos enfants puisque depuis l’indépendance, la Guinée est dans une crise exempte et à chaque fois qu’on pense être sorti de la crise, on se retrouve plongé là-dans. Parce que simplement le système qui a été mis en place n’est pas celui qu’il faut pour développer notre pays », a-t-il ajouté.
Diop Ramatoulaye
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