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Epinglé, Mamadou Sylla se défend: le dossier FUTURELEC «a été audité au moins neuf fois»

L’affaire FUTURELEC, sortie des tiroirs et remise au goût du jour par le procureur général près la cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, est sur toutes les lèvres à Conakry. Chez nos confrères de Djoma médias dans l’émission On refait le monde de ce mardi le 25 janvier 2022, l’homme d’affaires Mamadou Sylla, le principal concerné, a été emmené à se prononcer sur la sortie du procureur qui a évoqué ce dossier concernant sa société sur une liste d’affaires qui devraient être jugées dans le cadre de la lutte contre les infractions économiques et financières. Si Mamadou Sylla a commencé par mentionner qu’il n’est pas habilité à en parler, parce qu’il a un avocat qui s’en charge, il n’a pas résisté longtemps à la tentation de livrer sa version.

«Vous savez très bien que le procureur même a dit audit du dossier Futurelec. Audit veut dire quoi ? Je ne peux pas t’accuser, tu ne peux pas m’accuser. Ce sont les faits qui parlent. Le dossier-là a été audité, au moins neuf fois. On en a parlé au temps de Conté, au temps du CNDD, au temps d’Alpha et maintenant on est temps du CNRD. Est-ce qu’on peut, au moins, quelque part finir avec un dossier qui a été quand même audité ? Je vais vous dire carrément, moi je ne suis pas un commis de l’État.

Donc, normalement, le nom de ma société ne doit pas être dit. Parce que nous, on est une société. On a travaillé avec le gouvernement. C’est-à-dire on était client, fournisseur du gouvernement. Le gouvernement a acheté des choses avec nous. S’il y a un problème dans ça, ce sont les tribunaux civils qui travailleront dessus ou des audits indépendants civils qui doivent faire ça.

(…) Si l’État dit que je lui ai vendu quelque chose et qu’il n’est pas d’accord, mais il faut une troisième personne qui doit venir pour un audit indépendant. Tout ça a été fait. Nous, on a nos documents. Comme on a dit que c’est la justice qui va être la boussole pour tout le monde, maintenant on verra.

Je crois que les militaires, ce n’est pas pour tomber sur quelqu’un comme ça. Certaines personnes malintentionnées qui vont dire encore notre dossier est là-bas. Sinon ça n’a rien d’un détournement. Le procureur a dit dossier audit Futurelec. C’est ce qu’il a dit. Il a été clair, il dit audit. Audit ça veut dire que c’est civil. Notre société a vendu plusieurs marchandises à l’État.

Des véhicules roulants et autres. J’ai tous les dossiers. Le contrat a été dûment fait et signé. Si tu proposes ta facture à quelqu’un, il a accepté. Il a fait un contrat vous avez signé. Il y avait le président de la République (feu Lansana Conté nldr) avec le secrétaire général de la présidence de la République qui est demandeur.

Après le ministre des Finances signe pour dire oui tu as livré les marchandises. D’ailleurs, moi j’ai livré les marchandises même avant qu’on ne me paie. Parce que l’État n’avait pas d’argent. On (le pays Nldr) était attaqué le long des frontières», a-t-il expliqué.

À la question de savoir si à l’époque  Mamadou Sylla a vraiment vendu trop cher ses marchandises à l’État, au-delà des prix normaux, il répond : «Alors pourquoi on ne refuse pas si on te vend cher ? Il fallait refuser pour aller prendre ce qui est moins cher. C’est aussi simple non ? Vous aimez dire les choses mais il faut avoir des principes. Si vous étiez à notre place, qu’auriez-vous fait ? Si on a vendu trop cher mais on devait refuser ça pour aller chez un autre. Ça et le détournement, est-ce que c’est la même  chose ?»

Parlant de la création de la CRIEF, l’homme d’affaires convertis en leader politique,  pense que celle-ci est créée en premier lieu contre les fonctionnaires. «La création de la Crief est une bonne chose. Elle est contre ceux qui gèrent, les fonctionnaires. Si une société privée qui a combiné avec les fonctionnaires, si c’est prouvé, on peut enquêter le fonctionnaire d’abord le premier qui a prêté serment, qui sait que même si quelqu’un vient te corrompre, tu ne dois pas accepter d’être corrompu. Mais si tu acceptes qu’on te corrompe, l’État doit te poursuivre parce que tu travailles pour l’État. S’il y a complice maintenant, de bonne ou de mauvaise foi, le deuxième plan, on peut se retourner contre le receleur. Mais le premier à enquêter c’est le fonctionnaire», a insisté Mamadou Sylla le patron du Futurelec.

Djély Mamadou KOUYATÉ

628 38 09 89

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