Conakry-Le temps du semblant d’être un média pas à la solde du pouvoir, risque de ne pas durer. Lancé avec grand bruit, avec une accusation vite démentie d’un financement par les caisses de l’Etat, la télévision Djoma commence à être privilégiée dans les institutions publiques au détriment des autres médias privés.
Des journalistes de la presse privée présents à la Cour constitutionnelle ce jeudi, où le chef de l’Etat devait déposer son dossier de candidature pour un troisième mandat jugé de trop, ont dénoncé une ségrégation. Seules les caméras de la télévision nationale et celles de Djoma TV, la dernière à arriver dans le paysage médiatique, ont été autorisées.
Pourquoi c’est la télévision lancée par le richissime intendant de la présidence de la République qui est la seule télé « privée » à accéder à la salle après la RTG ? Le fait relance dans les milieux de la presse, les nombreuses questions sur la ligne de ce média, ses sources de financement et l’avenir de l’indépendance des journalistes qui y travaillent.
Le nouveau président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), produit de la presse publique avec un pied dans la presse privée, devrait faire de l’accès équitable aux informations publiques un objectif à ne pas négliger.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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