Après la pause, l’audience a repris avec toujours les questions de la défense de Marcel Guillavogui qui a insisté sur les procès verbaux de l’ancien Premier ministre et partie civile dans cette affaire, mais François Lounceny Fall est resté droit dans ses bottes tout au long de ces deux journées d’audiences.
A la suite de la défense, ce fut le tour de la partie civile de prendre la parole. Et c’est maître Halimatou Camara qui a donné le ton.
En réponse à une question de cette jeune avocate sur la date historique du 28 septembre, le diplomate à la retraite a déclaré: «C’est effectivement eux qui ont souillé cette date historique. Ils ont souillé cette date et dans un stade qui porte le nom du 28 septembre. En tant que fils justement de cette génération, formé par les pères fondateurs, nous étions dans la logique de dire que quand les Guinéens ne veulent pas de quelque chose, ils disent clairement non. C’est ce que nous nous avons voulu faire mais eux, ils souillé cette date en envoyant des gens pour assassiner, pour violer», a-t-il mentionné.
Le leader du parti FUDEC, a aussi fait savoir qu’il a vu des militaires, certains des bérets rouges, qui déshabillaient des femmes.
L’ancien ministre des affaires étrangères a réitéré auprès du tribunal son souhait le plus ardent: «Je voudrais qu’il ait de la justice et que les victimes soient dédommagées».
Au cours des questions des avocats de la défense, il a laissé entendre que l’ancien président de la République, Alpha Condé n’avait pas la volonté politique d’organiser ce procès.
Parlant de la junte alors au pouvoir, il dira que rien n’a été fait dans le sens de convoquer, de condamner les auteurs de ces crimes et il n’y a eu aucune déclaration du gouvernement qui condamne ces crimes ou pour présenter les condoléances aux familles éplorées les jours qui ont suivi le massacre.
Le président du tribunal, Ibrahima Sory I Tounkara a renvoyé l’affaire au 03 avril 2023 pour la suite des questions.
Mamadou Macka Diallo depuis la cour d’appel
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