À l’occasion de son témoignage qu’elle a livré ce mardi devant le Tribunal criminel de Dixinn, Docteur Fatou Sikhé Camara, ancienne directrice générale de l’hôpital national Donka au moment des événements du 28 septembre 2009, à fait cas des femmes victimes de viols et de violences sexuelles enregistrées dans son établissement hospitalier après les événements. Elle a ensuite donné d’amples explications sur les différentes pathologies répertoriées par ses services.
« Il y a eu une particularité. Ce premier jour, aux urgences, si vous voyez les statistiques, il n’y a pratiquement pas beaucoup de femmes qui ont été enregistrées comme violées. Parce que comme il y avait des traumatismes, des blessés, c’est ça mon analyse. Mais les médecins se sont beaucoup focalisés sur la prise en charge des soins de traumatologie. (…) Donc vous verrez dans les statistiques que le premier jour aux urgences, c’est noté quatre (4) cas de violences sexuelles. Mais au finish, grâce à de nombreuses ONG et de nombreuses associations féminines, elles sont venues avec des femmes qui ont été déclarées victimes de violences sexuelles.
Au cours de ma supervision le lendemain aux différents services et unités qui recevaient les victimes, nous nous sommes rendus aussi à la morgue. (…).
Il y a eu 77 hospitalisés, 32 cas de violences sexuelles répertoriés par le service de gynéco obstétrique et la maternité. Trente quatre (34) corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital national Donka. Le nombre d’ambulatoire était de 738. Dans les 77 hospitalisés, 7 cas décès ont été enregistrés. Pour le cas des blessés qui ont été répertoriés par les spécialistes en la matière: lésions par armes à feu 89; lésions par armes blanches 14; contusions 389; brûlures 3 et autres cas 319. Ce qui fait 815 blessés enregistrés au compte de l’hôpital national Donka » a largement détaillé Dr Fatou Sikhé Camara, ancienne directrice générale de l’hôpital Donka.
Mamadou Macka Diallo
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